Page:Bourdaret - En Corée.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pendant que le bateau file lentement ses nœuds, n’est-ce pas le moment de donner quelques détails géographiques sur le pays que je vais bientôt fouler de nouveau ?

Approximativement, la Corée ou « Tchosen » est située entre les 34e et 48e degrés de latitude nord, et entre les 122e et 128{e}} degrés de longitude est. C’est une longue presqu’île baignée à l’est par la mer du Japon, au sud-est par le détroit de Corée, et à l’ouest par la mer Jaune. Au nord et à l’ouest, c’est le Tou-men-kang et le Ame-nok-kang ou Ya-lou-kang qui séparent la péninsule de l’empire russe et de l’empire chinois. La frontière avec la Russie n’est pas déterminée complètement sur les monts Tchan-yane-line. Ces deux fleuves qui servent de limites prennent leur source au Paik-tou-sane (montagne à la tête blanche). Une grande chaîne part de là et se répand vers le sud, suivant d’assez près la côte est, puis bifurque vers la pointe sud-ouest. Sur le versant ouest de nombreux contreforts et collines s’étendent très loin de la chaîne principale, en formant autant de petites vallées très fertiles. Sur le versant est il y a moins de contreforts ; la pente est plus rapide, aussi n’y a-t-il pas de fleuves se jetant dans la mer du Japon. Les plaines y sont aussi très fertiles. En somme la Corée est un pays montagneux. Il faut escalader collines sur collines avant d’atteindre un endroit d’où l’on puisse embrasser un assez vaste horizon.

Le point le plus haut de ces montagnes est le Paik-tou-sane (2,450 mètres), mais il ne s’élève que de 540 mètres au-dessus de la plaine qu’il domine. Le nord de la Corée est encore couvert de grandes forêts où l’on trouve en abondance cerfs, tigres et