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de nouveau détruit et reconstruit en 1600 tel qu’il existe actuellement.



On peut faire aux environs immédiats de Seoul de ravissantes promenades, pendant les doux après-midi de printemps. Le ciel est alors excessivement pur, les chemins, séchés par le soleil déjà chaud, sont enfin praticables, après la boue gluante qui les recouvrait à la fonte des neiges, et c’est un plaisir d’escalader les collines fleuries, où les genêts et les azalées mettent des jaunes et des roses tendres en contraste avec le vert sombre des pins, et surtout avec les taches lépreuses des toits de chaume des villages, enfoncés dans les bas-fonds, enveloppés de fumée.

Une belle route, lorsqu’il fait sec, conduit de la porte de l’Ouest au port de Ma-po sur le fleuve Hane. En longeant les travaux du chemin de fer de Seoul à Song-to, entrepris par le gouvernement coréen, on passe au col de Ma-po où se dresse le temple de la Guerre (de l’ouest), puis on redescend dans la plaine, traversée par une belle allée de saules qui conduit au tombeau du Tai-ouen-koun, père de l’empereur actuel. Cette allée, très ombragée en été, va jusqu’au pied de la colline funéraire, jusqu’aux bâtiments servant de demeure aux lettrés, gardiens habituels des tombes royales, et à leurs subalternes. Sur la colline, se dresse le tumulus, et en avant les lanternes, les statues et les animaux en pierre, taillés dans de beaux blocs de granit, placés