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complètent le mobilier. C’est sur ces tambours que les gardiens, les prêtres, frappent aux heures des offrandes de mets et des prières.

Ici, tout est entretenu d’une façon remarquable, l’atmosphère est parfumée d’encens qui brûle constamment au bout de petites baguettes piquées dans les cendres du brûle-parfum.

Ces bronzes et les cuivres qui servent d’ustensiles du culte sont de jolies pièces très artistiques.

Voici maintenant le sanctuaire, au milieu duquel se dresse l’autel isolé :

Au fond est la statue du dieu, avec ses moustaches tombantes, sa face rouge brique. Il est assis, dans une attitude absolument digne ; c’est une statue en bois doré de grande valeur.

Notre guide, le gardien, place en ce moment, dans la demi-obscurité de la salle, des mets devant l’image du dieu.

En avant de l’autel, à droite et à gauche, quatre guerriers en carton, à la physionomie féroce et aux vêtements finement peints, représentent les généraux Kouan, Tcho, Tchon, Houan. Ils sont armés de pied en cape et montent la garde devant l’autel. C’est la même disposition qu’en Chine, d’ailleurs.

À gauche de l’autel, à côté de l’un des généraux, est le grand sabre du dieu.

En arrière sont encore deux parasols en soie jaune.

Au premier plan, sur l’autel, sont disposés quatre grands chandeliers de cuivre ciselés et gravés, allumés pendant les sacrifices, et à côté quatre autres de dimensions plus petites.

Entre ces chandeliers se placent les petits plats contenant les mets qui sont présentés en offrande.