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que. Ce sont des troupes de cavaliers, étendards déployés, lancés contre un ennemi fou de terreur et en fâcheuse déroute ; ou une flottille d’embarcations chargées de soldats, qui disparaissent dans les plis d’immenses étendards claquant au vent de la mer dont les lourdes vagues bleues viennent battre les rochers du fort que ces hommes sont en train d’attaquer.

D’autres fresques représentent des cours martiales, des prisonniers devant leurs vainqueurs, et différents épisodes de la vie de Koane Ou.

Dans le fond de cette seconde cour se dresse enfin le temple dont l’architecture ressemble à celle de tous les palais coréens, avec ses portes en bois ajouré et peint ; une véranda et des nattes protègent de l’ardeur du soleil l’entrée et les côtés du sanctuaire. En avant, à droite et à gauche du chemin, sont la lanterne et le cadran solaire que l’on retrouve réglementairement dans chacun des temples de la Guerre.

Pénétrons à l’intérieur, après avoir toutefois retiré nos chaussures, pour ne pas salir les nattes qui recouvrent les dalles.

Nous trouvons une première salle, séparée de la grande par une porte magnifique, en bois ajouré et sculpté. C’est la salle des parfums, l’antichambre du sanctuaire.

Au plafond, richement peint et décoré, sont pendues de grosses lanternes en soie de couleur ; contre les murs quelques tableaux de Bouddha et du dieu de la guerre ; au milieu, le brûle-parfum, très finement ciselé, est posé sur une table en ébène. Une grande lanterne en bronze et deux tambours portés sur des chevalets, à droite et à gauche de cette salle,