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Sur la porte principale sont écrits les caractères Tong-mio, et à droite et à gauche dans des petits réduits se voient les Tchok-to-ma, les chevaux du dieu.

Lorsque le général Koane Ou fut tué, son palefrenier tomba à ses côtés, et son cheval fut pris par les vainqueurs, mais comme il refusa toute nourriture, il ne tarda pas à mourir. Aussi lorsqu’on éleva des temples au général déifié, on n’oublia ni Tchok-to-ma ni le mapou. Il existe au Yunnan, en Chine, des temples absolument analogues. Le cheval et le palefrenier sont en carton-pâte : l’un richement harnaché, l’autre, vêtu de ses beaux habits de guerrier, le tient par la bride d’une main ferme. Des rideaux abritent généralement ces figures que l’on distingue mal dans la demi-obscurité de leur réduit.

Après le portail, nous nous trouvons dans une première cour, traversée dans sa partie centrale par un chemin qui sert de passage pour les sacrificateurs aux grandes solennités. Le carré de terrain légèrement surélevé sur la droite, est le Mang-dai. C’est l’emplacement de la tente impériale sous laquelle s’habille l’empereur quand il vient au temple de la guerre ; car il doit — avant d’entrer — revêtir les habits de sacrifice. À gauche sont les logements des gardiens.

Un deuxième portail nous sépare de la partie centrale du monument. À droite et à gauche, dans deux galeries, se voient des fresques aux brillantes couleurs. Elles représentent de grandes batailles sur terre et sur mer. Ce travail a fort bon air et a dû être exécuté par des artistes en renom.

Dans les autres temples se voient également des fresques semblables d’une grande valeur artisti-