Page:Bourdaret - En Corée.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

naïveté dans les contours ; dimensions exagérées données aux fleuves et aux cours d’eau ; les montagnes sont indiquées de profil et rabattues sur le plan horizontal. Les capitales sont indiquées par de grands ronds jaunes bordés de rouge ; les préfectures par des carrés rouges, les autres villes importantes par des rectangles jaunes bordés de rouge et les ports par des points rouges. Évidemment, il y a loin de ces cartes géographiques à celles de Kiepert ; néanmoins, telles quelles, elles sont originales et amusantes. Il y a surtout une extraordinaire carte du monde dans laquelle les pays sont désignés de la manière suivante : le pays des mangeurs de riz ; le pays du peuple velu ; celui des fileurs de soie, des joueurs de flûte ; le pays des femmes vertueuses, des hommes à trois corps, du peuple ailé, etc., etc. Certains livres d’images dessinées à l’encre de Chine et au pinceau renferment des dessins d’une exécution enfantine.

Toute cette partie de la rue du Sud qui passe devant le quartier japonais est encombrée, tout le jour durant, de charrettes et de bœufs transportant de la gare les trois quarts, sinon davantage, des marchandises vendues à Seoul.

Je passe devant le consulat et le bâtiment de la police japonaise, l’église presbytérienne américaine et la légation d’Allemagne, les seuls bâtiments à l’européenne de ce coin de la capitale. Enfin voici la porte du Sud, la plus encombrée de la ville. La rue se continue par la route de Ryong-sane, le port de Seoul, sur le fleuve Hane.

Les Américains font construire près de la muraille, en dehors de la ville, un superbe hôpital qui rendra d’immenses services à la population.