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cinq à quarante centimètres au maximum ; les soies chinoises sont un peu plus larges, et les toiles ont environ quarante-cinq centimètres.

Le tchok a cinquante et un ou cinquante-deux centimètres de longueur, et il est divisé en dix parties et en vingt subdivisions ; selon que vous achèterez de la toile, de la soie coréenne ou de la soie chinoise on retranchera quelques subdivisions.

Ici, il faut traverser le canal sur le pont Kouang-tchoung-tari. Autrefois un ruisseau clair y courait ; aujourd’hui, on pourrait l’appeler le dépotoir de la ville. Des tas d’ordures encombrent ses rives. Malgré cela, les blanchisseuses trouvent le moyen d’y laver leur linge. Tout le long de ce canal sont installés les bijoutiers dont on entend les petits marteaux frapper rapidement sur l’argent, le cuivre et le fer, car ils ne travaillent que sur ces métaux.

Sur deux cents mètres de parcours, depuis le pont, la rue du Sud est occupée par les libraires, et une station devant leurs boutiques me permettra de jeter un coup d’œil sur quelques vieux livres, très soigneusement imprimés, sur du papier indéchirable. Nous savons déjà que les Coréens ont connu de bonne heure l’imprimerie, et qu’ils ont même excellé — jusqu’à un certain point — dans cet art.

Voici des cartes de Corée, récentes, très mal imprimées à la brosse, mais surtout des atlas qui ont une saveur particulière. Ouvrons l’un d’eux. Il a la forme d’un livre parce que toutes les cartes sont repliées sur elles-mêmes, et il comprend les huit provinces de la Corée, une carte de la Chine, une carte de l’Asie, une carte générale de la Corée, une du Japon et enfin celle du monde. Remarquable