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pondant doit rembourser au gouvernement les frais de fournitures, fixés à deux dollars et demi par mois. Autrefois, on donnait même aux élèves cinq cents (environ deux sous) par jour pour la nourriture.

Les classes se font de dix heures à cinq heures — entre les deux repas principaux — avec récréation dans l’intervalle. Ces écoles sont installées dans une des maisons du village ou du quartier et ne comportent généralement qu’une seule pièce : professeur et élèves sont assis sur des bancs ou par terre.

Les études de ces enfants comprennent la lecture des principes de morale et de conduite, traduits ou extraits des livres de Confucius et de Menfucius, dans des livres imprimés en caractères chinois et en caractères coréens ; le précis d’histoire de la Corée, récit plus ou moins fabuleux ; la géographie de la Corée et du monde ; les quatre opérations.

Le professeur explique chaque caractère, son sens, la façon de l’écrire, et les élèves répètent selon sa prononciation ; ils lisent à haute voix, en remuant la tête et en balançant le corps, généralement assis sur leurs jambes repliées. Cette lecture à haute voix produit un bruit, une rumeur énormes qui révèlent, de loin, au passant la présence d’une école.

Dans ces deux années d’études primaires, les enfants peuvent apprendre deux à trois mille caractères, un peu de morale, les préceptes fondamentaux : devoirs envers leurs parents, leurs ancêtres, leurs amis, leurs semblables, etc.

Les instituteurs ont toujours une énorme paire