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quartier ou dans les rues avoisinantes. Les professeurs-directeurs comprennent des Européens, un Japonais et un Chinois, auxquels sont adjoints des Coréens ayant suivi les cours.

Les élèves sont surtout destinés à faire des interprètes pour le ministère des Affaires étrangères, pour les Légations ou pour les particuliers européens, pour les services postaux ou télégraphiques, les chemins de fer, etc., etc. Leur admission est sanctionnée par le ministère de l’Instruction publique et le directeur.

Ces écoles de langues étrangères ont rendu déjà de très grands services et la seule critique que l’on puisse faire, et qui incombe exclusivement au favoritisme du ministre coréen, c’est qu’au lieu de ne prendre, pour suivre les cours, que des jeunes gens ayant déjà complété leur instruction primaire, c’est-à-dire l’étude des caractères chinois et des diverses matières enseignées, on doit — dans ces écoles — accepter de jeunes élèves sans aucune instruction préalable, ce qui oblige à créer un grand nombre de classes, et à y donner des cours de chinois et des notions élémentaires que les élèves auraient dû apprendre ailleurs. Malgré cela, les résultats sont magnifiques et certains élèves sont des sujets remarquables.

On leur enseigne, en dehors de la langue, l’arithmétique, la géométrie élémentaire, la géographie, des notions scientifiques : leçons de choses, histoire naturelle, etc. Avec les trop faibles ressources budgétaires dont disposent ces écoles, il faut tout le dévouement et la patience des professeurs européens pour arriver aux résultats actuels.

Les fournitures scolaires et surtout les livres de