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plus poussérieuse ; que Seoul est un Éden à côté de Pékin.

Pour arriver à l’école française, je passe devant des boutiques de bric-à-brac fort bien achalandées. Sur la grande table inclinée qui porte tont l’étalage, se trouve un mélange inoui de toutes sortes d’objets de jade, de pierre, de verre, des coffres laqués, des pipes et des lunettes : mais le tout est tellement empilé et serré, qu’il semble impossible de retirer de là un seul des objets sans renverser tout l’étalage. En arrière de ces bibelots le marchand impassible attend la clientèle en fumant ou en lisant.

Au fond et sur l’un des côtés d’un vaste terrain qui sert de cour de récréation, s’élèvent les bâtiments des écoles française et russe (alliance due au hasard, sans doute), fort modestes maisons aux murs refaits en briques, et dont les carreaux de papier ont été remplacés par des vitres. Des bancs comme chez nous et des tableaux noirs forment le mobilier des différentes salles où sont entassés, c’est le cas de le dire, à l’école française, de nombreux jeunes gens très attentifs, à ce qu’il m’a semblé, aux leçons de leur professeur et de ses aides. Cette école est dirigée par M. Martel un de nos distingués compatriotes, grâce aux efforts duquel elle est des plus prospères.

Il existe actuellement à Seoul, indépendamment des autres écoles dont je parlerai ensuite, six écoles de langues étrangères : Heu-kouk-heu-hak-kio : française (la plus importante actuellement ; elle compte plus de cent élèves), russe, anglaise, allemande, japonaise et chinoise.

Les locaux de ces différentes écoles sont dans ce