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lérables. L’accès aujourd’hui en est interdit par un édit récent de l’empereur, quoique les bâtiments et le parc soient abandonnés par la cour depuis longtemps. Est-ce un retour aux idées chinoises, ou l’œuvre des sorciers qui craignent que les Européens ne jettent un mauvais sort dans les allées de ce parc enseveli sous la mousse et l’herbe sauvage ?

Le Tchang-tok-koung occupe au nord-est de la capitale une enceinte d’une superficie de quatre-vingts hectares, sans compter le temple de Tchong-Mio, ni le Tai-po-tane construit plus tard, en 1705, par le roi Souk-tjon en l’honneur des empereurs chinois de la dynastie Ming qui envoyèrent des troupes au secours des Coréens. L’emplacement de ce temple est dans l’angle nord-ouest de l’enceinte.

Le palais fut bâti en deux fois, c’est pourquoi il s’appelle aussi le Tong-houan-tai-houal. La partie occidentale est la plus ancienne et fut construite par Tai-tjo, de 1396 à 1400. La partie de l’est, un peu plus récente, date de 1484. Elle est due à Souk-tjon, qui — la même année — agrandit beaucoup le collège de Confucius situé en arrière de ce palais. Mais toutes ces constructions furent la proie des flammes en 1592. Le palais actuel fut reconstruit en 1674 par le roi Souk-tjon, qui réunit les deux palais en un seul et vint y habiter. Il l’appela le Tchong-tok-koung, nom sous lequel les Coréens le désignent aujourd’hui. Son mur d’enceinte a plus de deux mille mètres de tour et une hauteur de six à sept mètres. Il a plusieurs portes, et la plus grande est celle du Sud. Elle fut trouée par les boulets en 1884, lors de l’émeute organisée par Kim Hok-kioun avec le concours des Japonais. Il offre dans son ensemble la même distribution que le précédent :