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cinquante à deux mètres. Les pierres sont reliées entre elles par de la terre employée comme mortier.

C’est à ce niveau que sont placées les fenêtres, qui sont à coulisses. Les volets, quand il y en a à l’extérieur, sont à charnières.

Au-dessus des fenêtres — les maisons n’ont qu’un étage — le toit fait une saillie qui a — quelquefois — un mètre. Les Coréens collent souvent sur le mur, entre les fenêtres, des feuilles de papier blanc. La caractéristique de l’habitation coréenne, à cause de la réclusion des femmes à l’intérieur, est que la façade ou les façades n’ont qu’une seule ouverture : la porte d’entrée en bois plein, à deux battants. Sur cette porte, des affiches en papier blanc portant des caractères chinois, souhaitent bonheur et longévité aux habitants. C’est le hyp choune. Des affiches semblables sont collées aussi sur les poteaux verticaux de la façade et contiennent des poésies et des souhaits de bonheur.

Les petites fenêtres à coulisses sont formées par de légers cadres en bois glissant sur une planchette à rainures, dans des cavités pratiquées dans l’épaisseur du mur. Elles sont quelquefois doubles, la seconde étant en papier plus épais, car les vitres sont remplacées ici par des feuilles de papier. On réserve seulement dans un coin un carré de trois ou quatre centimètres dans lequel on met un petit morceau de verre, de façon que l’on puisse voir, de l’intérieur, ce qui se passe dans la rue, sans être obligé d’ouvrir ou de percer le papier avec le doigt.

Les volets extérieurs à deux battants sont formés par un cadre en bois dont les vides sont bouchés