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rons des anciennes capitales, un cadre merveilleux. Les rois ne peuvent être enterrés à plus de trente lis (environ quinze kilomètres) des villes qu’ils ont habitées. Voici la description d’un de ces sites funéraires royaux :

1o Tumulus (au-dessus du cercueil, enfoui à 1m,50) recouvert de gazon ;

2o Mur d’enceinte en brique, recouvert de tuiles (ou tertre en terre gazonnée) ;

3o Pierre à sacrifices, à offrandes, en granit, sans sculpture ni gravure, ayant d’un à deux mètres de longueur, cinquante à quatre-vingts centimètres de hauteur, quatre-vingts centimètres à un mètre trente de largeur ; repose parfois sur une maçonnerie ou des pieds en granit ;

4o Colonnes à têtes de serpent, soi-disant, mais finissant le plus souvent en forme de pommes de pin ;

5o Béliers en granit ;

6o Lanterne en granit :

7o Gardiens du tombeau, en granit, représentant des généraux de la terre ;

8o Autres béliers ou bœufs (?).


Les grands tombeaux sont gardés. En dehors de cet emplacement, au pied de la colline, est construite la maison des gardiens. Les sépultures des rois sont confiées à des lettrés qui exercent en outre la police dans le territoire avoisinant. Quelquefois ces constructions sont très importantes, et comportent même un petit temple pour les sacrifices et une salle où l’empereur revêt les vêtements de sacrifices quand il vient aux tombes de ses ancêtres.

Autrefois, on enterrait avec le mort des objets