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Les trois années de deuil terminées, on ne sacrifie plus qu’à chaque anniversaire jusqu’à la fin, c’est-à-dire jusqu’à la quatrième génération.

On célèbre chaque année, au milieu de l’automne, la fête des Morts (quinzième jour du huitième mois) par un sacrifice général devant le temple des tablettes.

Quand un Coréen part en voyage, il ne manque jamais d’aller saluer les esprits de ses ancêtres pour leur demander protection. Cette prosternation se fait sans ouvrir l’autel.

Enfin, il existe encore une coutume spéciale : à chaque apparition, selon la saison, du riz nouveau, des fruits, des légumes, on en offre la primeur aux tablettes, avec un verre de vin. On dépose cette offrande devant le temple des ancêtres.

Mais je reviens à notre enterrement qui quitte la maison pour se rendre, par les portes permises aux morts, au cimetière choisi, près des tombes des autres membres de la famille. Les Coréens doivent faire les funérailles des leurs le plus somptueusement possible, afin d’être agréables aux esprits, et les exemples de piété filiale montrent souvent des enfants se ruinant pour enterrer dignement et avec éclat leur père ou leur mère.

Le cortège se forme à la tombée du jour, et la plupart du temps, on passe la nuit en route, de façon à procéder à l’enterrement le lendemain matin de bonne heure. Il se compose de la façon suivante :

1o En avant, des hommes portant des torches allumées, et, à droite et à gauche, tout le Jing de la procession, des serviteurs portent des lanternes de soie ou de gaze rouge et bleu, de grandes dimensions, dans lesquelles brûlent des chandelles.