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Quand il s’agit d’une femme, avant de la déposer dans le cercueil, on la pare de la coiffure de cérémonie.

C’est à partir du moment où le corps est mis en bière (quatrième journée) que la famille prend le grand deuil : mère, enfants, beaux-enfants. Les autres parents mettent seulement un chapeau de ville, blanc, la ceinture et les jambières en toile de chanvre, les souliers blancs en cuir. Les vêtements de dessous, pantalon, gilet et bas sont les mêmes qu’en temps ordinaires, c’est-à-dire en toile de coton. Le touroumagui (robe, manteau) est en toile de chanvre grossière. Par-dessus se met le tchim-honi, grande robe extérieure en toile de chanvre, à très larges manches. Si l’on porte le deuil d’un père, ce vêtement est retenu à la poitrine par un cordon de chanvre ; si c’est le deuil d’une mère, c’est une ceinture plate en toile qui le remplace.

Jusqu’au premier anniversaire, on ne doit porter que des souliers en paille et des jambières en toile de chanvre.

Le chapeau de deuil est un immense cône en bambou, orné de festons tout autour. Le serre-tête et le bonnet sont aussi en toile de chanvre blanche. L’écran (possan) qui permet à l’homme en deuil de se cacher le visage, est fait avec un morceau de toile carré et collé sur deux bâtonnets que l’on tient à la main. C’est grâce à cette coutume de se cacher le visage et au grand chapeau des gens en deuil, que les missionnaires catholiques ont pu pénétrer en Corée et s’y cacher, au moment des persécutions.

Pour les jours de sacrifices, d’offrandes, soit aux