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poignets, la cinquième aux hanches, la sixième aux genoux, la septième aux chevilles.

À partir de ce moment, seul le chef de la cérémonie doit rester avec le mort pendant cette deuxième journée. On lui présente des mets, et dans une pièce voisine les parents continuent les lamentations.

Le troisième jour, on apporte le cercueil soigneusement assemblé, avec des clous en bois. L’extérieur est verni en noir, et quelquefois la caisse est double. Le fond est rempli de trois centimètres de farine, de façon que les chocs ne se fassent pas sentir, quand on transportera le cercueil au cimetière.

Par-dessus la farine est une feuille de papier blanc et par-dessus des planches minces. Ensuite vient le matelas, l’oreiller et la couverture et encore deux ou trois des vêtements usés par le défunt. Tout est prêt pour le recevoir. Son ou ses fils, après un bain complet, viennent eux-mêmes placer le corps dans le cercueil.

La face est recouverte d’une fine étoffe de coton écru, ou de soie, liée derrière la tête. À côté du corps sont placés, dans de petits paquets, les dents arrachées et les cheveux conservés avec soin, durant la vie.

Les vides sont bouchés par des vêtements et du papier. Le couvercle est alors fixé avec des clous de bois. Le cercueil est en bois de pin, cet arbre, étant toujours vert, est un symbole de virilité, de longue vie, il doit garder longtemps le corps qu’on lui confie.

Le quatrième jour après la mort s’appelle le jour de la prise du deuil.