Page:Bourdaret - En Corée.djvu/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toutes les dépenses pour le compte de la famille.

Chacun des assistants s’interroge pour rechercher s’il n’y a pas eu de cause criminelle à cette mort. Tous les parents quittent les vêtements de couleur et ne portent plus que des costumes de soie ou de coton blanc, les cheveux sont laissés défaits sur le cou.

Les parents et amis se rendent ensuite dans une pièce voisine, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, séparés par une toile de coton tendue en travers de la chambre. On présente au mort de la soupe de riz. La personne chargée de la cérémonie fait prévenir du décès tous les parents et les amis éloignés, qui doivent, s’ils n’habitent pas trop loin, apporter leurs condoléances ; tous envoient des cadeaux utiles : papier, tabac, bougie, argent, soie, etc.

Les parents qui restent autour du cadavre poussent des gémissements, des lamentations, tout en distribuant aux amis et voisins des vêtements ou objets ayant appartenu au mort, pendant que ces voisins lavent eux-mêmes le corps avec de l’eau chaude et du papier. Les cheveux du mort sont attachés négligemment, et le résidu du peignage est soigneusement placé sur la tête. Durant sa vie le Coréen conserve avec soin toutes les dents qu’il a pu perdre, pour qu’après sa mort, elles soient placées avec son corps, de façon qu’il soit complet quand il se présentera devant le tribunal des Dix Juges.

On commande le cercueil et les vêtements de deuil pour la famille. Quant au mort on va l’habiller à présent avec des vêtements neufs, les « habits de longévité » confectionnés dans les familles riches,