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afin de lui faire l’impression d’une femme très distinguée. Ce qui n’empêchera pas ce dernier, quand son amour légitime lui pèsera, de prendre autant de concubines qu’il lui plaira, si ses moyens le lui permettent.



Les coutumes relatives au décès et aux cérémonies funèbres sont observées partout, en Corée, avec le plus grand soin, et voici en quoi consistent les différentes pratiques en usage actuellement dans le pays pour la mort d’un parent, d’un père par exemple.

Quand on considère dans une famille que l’état d’un malade est désespéré, on le transporte de sa chambre dans une autre pièce de la maison, afin de modifier les intentions de l’esprit de la maladie, grâce au changement du lieu où il exerce sa puissance occulte.

Si le mal augmente et que le malade s’affaiblisse encore, on considère qu’il n’y a plus de remède et les parents, les enfants replacent le moribond dans sa chambre habituelle, où toute la famille s’installe silencieusement, attendant ses derniers moments.

On constate que le souffle n’a pas cessé encore à l’aide d’un léger morceau de tissu de coton placé sur la bouche et le nez et qui est soulevé par l’expiration du malade. Quand tout mouvement a cessé, l’esprit de la maladie a fait son œuvre. Les parents s’empressent de recouvrir le corps d’un suaire de