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de là, on va à Tchémoulpo par un des services japonais qui desservent les différents points du pays, les ports de Foussane (Fusan), Tchémoulpo, Gensane, ainsi que Tchéfou, Takou, Port-Arthur et Dalny.

2o La voie la plus rapide, la plus économique comme argent et surtout comme temps qu’offrent actuellement le Transsibérien et le Transmandchourien dont le terminus est à Dalny avec embranchements sur Port-Arthur et sur Pékin. Ces deux ports de Dalny et Port-Arthur concédés à bail pour vingt-cinq ans au gouvernement russe.

Dans les pages qui vont suivre, je me propose de présenter au lecteur un aperçu de la Corée telle qu’elle est en ce moment, c’est-à-dire influencée à la fois par le conservatisme vieillot et absolu de son ancienne suzeraine la Chine, qui fut son éducatrice en toutes choses, et le mouvement en avant, rapide et profond, qui — depuis cinquante ans — a modifié jusque dans sa base le Japon des daïmios, au point de le rendre méconnaissable. Un séjour de quatre années en Corée m’a permis d’y faire une étude approfondie des choses et des gens. Mes notes personnelles me serviront de guide dans ces pages, et je me reporterai à l’un de mes récents voyages au Japon, d’où je regagnais mon poste en Corée, pour amener le lecteur au « Pays de la Fraîcheur matinale ».

Le 31 mars 1903, je m’embarquais à Nagasaki sur le Genkai Maru, paquebot japonais de la Nippon Yusen Kaïsha, qui fait un service régulier entre les ports coréens de Foussane et de Tchémoulpo, et s’en va ensuite vers le golfe du Petchili.

Je dois dire qu’à ma connaissance aucun bateau