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3o Quatre servantes sou-mo, portant une énorme coiffure de faux cheveux, qui aideront à farder, à habiller et déshabiller la fiancée ;

4o À droite du cheval, le porteur du parasol ;

5o À gauche, le palefrenier qui conduit le cheval par la bride :

6o Le fiancé à cheval ;

7o En arrière, son père ou son frère, à cheval ou en chaise ;

8o Un certain nombre de serviteurs.

Dans la maison de la fiancée, les parents et amies sont réunis autour d’elle, dans la pièce de réception, et procèdent à sa toilette.

La jeune fille revêt ce jour-là une robe spéciale, comme en portent les dames de la cour ; elle écrase sa petite tête sous une volumineuse coiffure en faux cheveux, formée par l’entrelacement de longues tresses bien lissées, savamment enduites d’huile et de parfum. La coiffure est surmontée d’une tiare en soie, lamée d’argent, et maintenue par des épingles en argent. Dans les faux cheveux sont piquées des fleurs artificielles.

Pour la circonstance son visage a été fortement fardé, ses cils ont été collés entièrement, ses lèvres recouvertes de rouge, ce qui fait ressembler sa mignonne bouche à une tache de sang sur ce visage blanc, sans expression, rehaussé par des mouches noires collées sur les joues et le front. Tel est l’aspect de la jeune épouse, aveugle momentanée, attendant l’arrivée de son mari, dont elle ne pourra voir les traits que le soir.

L’émotion et le soin qu’elle prend de ne pas parler, de ne pas rire, ni ouvrir les yeux, de ne pas détruire l’équilibre de sa lourde et encombrante coiffure, en