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femmes, disparue aujourd’hui, les koanpi, dont la condition était douloureuse et pénible. Elles se recrutaient parmi les femmes de condamnés politiques, d’assassins, et étaient considérées comme, appartenant à l’État. On les occupait dans les bâtiments publics, les ministères, les yamens des gouverneurs, des magistrats, à faire les grosses besognes ; leur métier était très dur, et elles étaient à la merci de tous les serviteurs, satellites, prétoriens. Leurs enfants, cependant, étaient libres, si elles se conduisaient bien et ne commettaient aucune faute, mais il leur fallait pour cela une âme bien trempée, puisqu’elles étaient à la merci de tous.



Les danseuses dont j’ai parlé précédemment qui, aux jours d’audience, exécutent devant la cour et les invités leurs plus remarquables évolutions, sont les kissans ou yo-rion. Il y a deux catégories principales de danseuses : celles qui appartiennent au bureau de la Médecine impériale ; celles qui appartiennent à la « Garde-Robe » de la cour. Ces danseuses sont de la première classe.

Celles qui viennent temporairement de la province n’appartiennent pas à ces catégories.

Les danseuses de première classe ont seules le droit d’entrer au palais.

La deuxième classe comprend généralement d’anciennes concubines déchues. Elles sont rangées parmi les prostituées. Toutefois nous pourrions cer-