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danseuses qui — fatalement — tombent à la prostitution ; ce sont — si l’on veut — les demi-mondaines.

D’après ce qui précède, on voit que la société coréenne est organisée en castes et en classes nettement tranchées. Examinons rapidement les différentes divisions, telles qu’elles existent actuellement.

1o Nous trouvons la famille impériale et les proches parents de l’empereur.

2o La caste aristocratique des nobles ou « yang-banes ». Ce mot veut dire « deux rangs ». C’est parmi elle que se recrutent les fonctionnaires, qui se divisent en fonctionnaires civils et militaires, ou encore, nobles de l’ouest et nobles de l’est, d’après la place qu’ils occupent dans la cour du palais, devant la salle d’audience.

Cette aristocratie, bien fermée aux gens des autres classes, se divise actuellement en quatre partis politiques : du nord, du sud, de l’ouest, de l’est, parce que leurs chefs habitent les quartiers opposés de la capitale.

Aujourd’hui, le parti de l’est (Ton-Hine ou So-Rone) est le plus influent, c’est le parti des jeunes.

Au collège de Confucius, à Seoul, les lettrés sont également divisés suivant ces quatre clans, selon les familles auxquelles ils appartiennent et le parti avec lequel elles pactisent.

3o Classe moyenne. C’est la classe de la société la plus près des « yang-banes ». On y trouve les familles des nobles exilés, des interprètes, etc.

4o Employés de districts ou de ministères et les serviteurs du palais qui portent le « touroumagui » rouge. C’est la caste des « yi-ba », où l’on prend les jeunes filles qui deviennent dames de la cour ou nai--