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vent vendre ni fruits, ni légumes, ni étoffes. Dans les campagnes, les grandes dames pauvres peuvent filer. Mais une de leurs principales occupations est l’élevage des vers à soie, et celle qui donne les plus grands profits. La reine montre l’exemple en cueillant elle-même des feuilles de mûrier pour nourrir ses vers.

Le tissage, la couture et la broderie sont des travaux de femmes de la meilleure société. Beaucoup de ces dames peuvent aussi s’occuper de l’éducation et de l’instruction des enfants de leurs sœurs plus fortunées. Elles apprennent aux enfants à lire, à écrire. Elles leur enseignent la musique, la couture, la broderie, le maintien, la civilité, la façon de se conduire dans les cérémonies religieuses ou funéraires.

Dans la province, l’entretien des abeilles incombe encore à la maîtresse de maison, quelle que soit sa haute situation sociale. Elle a également à s’occuper des arbres fruitiers, spécialement des jujubiers et des mûriers. Mais une des professions les plus recherchées, et qui font le plus d’honneur aux grandes dames pauvres, est celle de médecin, que ne peuvent exercer les femmes de la classe moyenne. Ces doctoresses sont entourées du respect public. Elles interviennent dans les accouchements et dans tous les cas où il est impossible d’appeler un homme.

Autrefois, en temps de guerre, les filles de l’aristocratie confectionnaient elles-mêmes des arcs et des flèches, et il n’était pas rare de les voir combattre au côté des hommes sur la muraille.

La classe moyenne a un champ plus vaste ouvert à son activité, et des quantités de petits métiers manuels ou industriels lui sont permis, sans déchéance :