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compliqués ; les papiers importants sont collés au mur blanc ou piqués sur un clou.

Les fonctionnaires européens et les diplomates sont conviés, aux grandes occasions, au ministère des Affaires étrangères. On y entend la musique militaire pendant et après le souper froid, très brillamment servi dans une longue salle basse de plafond, et où figure, entre autres bonnes choses, régulièrement, un petit cochon de lait, très appétissant. Le cochon des Affaires étrangères est légendaire à Seoul. Travaille-t-on réellement dans ces ministères ? Mais oui. La légion des tchoussas et chefs de bureaux des ministres arrive entre onze heures et midi, guère avant. Ils causent un peu, puis s’installent à la tailleur, et alors commence le défilé des visiteurs, les audiences du ministre avec ses subordonnés. Ces audiences se tiennent dans la pièce qui lui sert de bureau. Les portes en sont envahies par une foule de domestiques — porteurs de chaises, kissos, scribes — qui assistent aux discussions, et, à l’occasion, donnent leur avis ou un renseignement, tout à fait en famille.



Le palais actuel de Kiong-houn-koung est, comme la plupart des autres palais, une sorte de petite ville dans la grande, une série de pavillons, bâtisses de toutes dimensions, closes de murs et entourées de cours. On y trouve des chemins aussi boueux, les jours de pluie, que ceux de la capitale ; des maisons en tous points semblables à celles que nous