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Après la grosse cloche et le tombeau de la reine aimée du fondateur de Seoul, il convient de parler d’un édifice qui remonte à peu près à la même époque, el dont le caractère éminemment sacré nous interdit l’entrée. C’est Tchong-Mio, le temple des tablettes ancestrales. Il occupe un espace assez restreint, près de la grande artère, et s’élève au milieu d’un magnifique parc, mal entretenu malheureusement, et que l’on peut apercevoir par la porte principale dont un des battants est généralement ouvert. Il fut construit en 1394, et comprend de petits bâtiments renfermant à l’ouest les tablettes des ancêtres royaux, à l’est, celles des hommes d’État illustres. C’est le plus important, le plus sacré des temples de Seoul. Pendant l’invasion japonaise en 1592 les palais de Kiong-bok, de Tchang-tok, ainsi que celui-ci, furent détruits par des incendies, et reconstruits immédiatement.

À propos du palais des Mûriers dont j’ai déjà parlé, et qui fut transformé en champ de manœuvres, je ferai remarquer qu’il n’en reste pas grand’chose, sauf deux pavillons réparés et repeints en 1902 à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’empereur. La ville et quelques vieux palais branlants ont gagné, en l’honneur de cet événement, quelques réparations urgentes. Son nom lui vient de ce que l’on a planté des mûriers à l’intérieur de cet emplacement, dans le but d’encourager la sériciculture. Construit en 1600, le palais fut détruit par