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d’effectuer un long voyage, car on l’abandonne sur le chemin. On trouve à l’époque de la fête, le quinzième jour du premier mois, quantité de ces Tché-Oung sur les routes. On s’en sert encore pour éloigner les maladies en plaçant ces mannequins dans les vêtements des malades où ils sont supposés prendre la maladie, puis on les porte sur la route.

Les Moun-pi sont les esprits gardiens de la porte dont le fétiche est un vieux chapeau, ou un manteau ou des images de guerriers collées sur les portes d’entrée. Il y a encore quantité d’autres esprits et démons, nous terminerons cette longue énumération par celui de la petite vérole, Yok-Sine, qui pénètre dans le corps des enfants.

On pense que les personnes atteintes de la petite vérole sont très impressionnables. On évite avec soin de laisser approcher d’un varioleux les portefaix, parce qu’en leur présence il ressent une grande fatigue dans les épaules comme s’il avait fait le travail de ces coolies. Petite vérole se dit ma-ma en coréen. Le fétiche du Yok-Sine est un bol d’eau claire placé sur une table dans la chambre du malade. Si le mal empire, les parents et amis devront boire quelques gorgées de cette eau en faisant des prières.



Pour compléter cette étude, il me reste à dire quelques mots de la conception que ce peuple se fait de la terre, des éléments, du monde. On verra,