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gissant un peu, car Maurice de Salisbot nous écoutait.

Cependant Jacques, soudain devenu grave, déclara : « Eh bien, m’accuse qui voudra de rêverie, mais je crois, moi, et selon le témoignage unanime des poètes, que votre Cyllare a bien réellement foulé de ses sabots de neige le sol de l’Hellade en compagnie de ses frères splendides. Et aujourd’hui, prenez-y garde, voici que renaît et pullule, au dire des mêmes poètes, la race farouche des centaures ; sous la plume des écrivains comme sous la main charmante des peintres ou des orfèvres, de toutes parts le monstre superbe se cabre et bondit ; il envahit peu à peu les vieux parcs, se laisse voir au jour tombant, parcourt au galop les solitudes et hante les forêts…