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comte d’Oinèche ayant reçu des propres mains de son neveu les précieux papiers, informa tout le monde de sa délivrance, et chacun de se dire : « Eh ! mais il est fort, ce petit Gilbert ! » On en fit même tant de contes en forêt que les piqueurs du département se mirent à saluer plus bas M. Gilbert, et les veneurs à l’entourer, et les maîtres d’équipage à lui faire coup sur coup les honneurs. On lui donna trois pieds dans la même semaine. De sorte que Mlle Dorillat-Marois ne put s’empêcher de lui dire : « Pourquoi ne venez-vous pas me rendre visite à Paris, M. de Lorizon ?

— À votre jour, mademoiselle ? Non, excusez-moi, je ne puis.

— Et pourquoi, s’il vous plaît ?

— Parce que je serais perdu dans la foule, et que j’en souffrirais. »