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d’une impénétrabilité parfaites. C’était un jour de chasse : il ne répondit pas un mot aux veneurs qui cancanaient, ne manifesta par aucune attitude même son sentiment à ce sujet. Il se contenta de murmurer avec une douleur presque involontaire devant Mlle Dorillat-Marois, qui seule alors pouvait l’entendre :

« — Mon pauvre cousin aura grand’peine à se tirer de là, mais je ne saurais le plaindre, car il a compromis sa fortune, ce qui déjà est une sottise, et celle de ses parents, ce qui est une mauvaise action. »

Or, Mlle Dorillat-Marois fut frappée par ces mots, car cette belle jeune fille, puissamment riche, avait hérité de son père le culte de la fortune : on l’honorait pour ses millions, on souriait à ses moindres mots, on faisait cercle autour