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de connaître monsieur votre père, et si j’étais lui…

— Que feriez-vous, mon lieutenant ? je suis majeur. »

M. d’Oinèche fit quelque chose cependant : il pourvut son fils d’un conseil judiciaire. Mais pendant les mois que nécessita cette procédure — scènes de famille, déchirements, raccommodements, promesses, visites chez l’avoué — Armand eut encore le temps de mener à Paris une vie inimitable, de payer à la blonde Adeline les plus rapides trotteurs, les plus douces voitures, un mobilier empire, une robe par jour et tout le superflu. On admirait, on enviait « le petit vicomte », les femmes se faisaient présenter, certains journalistes le tutoyaient, et Constant Bussat ne le quittait plus : c’était la gloire.