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tère pensif, on s’était évertué à lui répéter : « Regarde ton cousin : c’est un homme, il parle, lui, il sait ce qu’il veut. Toi, tu restes toujours là comme un petit sot ! » Et Madame de Lorizon de déclarer à Madame d’Oinèche, sa sœur : « Tu as de la chance : ton garçon fera quelque chose, et le mien ne sera bon à rien. » Aussi bien se fût-elle fâchée si on ne l’eût aussitôt contredite. Mais enfin, il avait résulté de tant d’affectueuses réprimandes que Gilbert considérait à présent son cousin comme un chef naturel, propre à décider sur tout, et bon à suivre partout.

On louait d’ailleurs cette parfaite entente chez les vicomtes. Il y avait là un charme légèrement comique dont on leur savait gré. On souriait d’abord, puis on était touché de les voir paraître