Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

per Bacco ! vous ne songez donc à rien, vous ne prévoyez jamais, vous ne vous enquérez pas ?… »

Il vous a du reste une manière si bouffonne de prononcer ses mots à l’italienne, que les deux compères ne s’en tiennent pas de joie.

« — Oh, Dio mio ! reprend-il, ils rient, ils rient !!… Mais il n’en sera plus de même quand ils tireront la langue devant des cuisines closes ! Moquez-vous de moi, mes goinfres, et un jour cependant je vous verrai plus sages. Ce sera, Benoît et Vortas, au temps prochain, demain peut-être, où les stances et les chansons ne nourriront plus leur homme, où les pensions seront tombées à plat, où ducs et comtes rédigeront eux-mêmes leurs épitaphes, leurs poulets galants et leurs louanges grotesques…