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L’orage fondait. Je revins bon train vers Chantilly.

Quand j’eus quitté péniblement mes bottes et changé de vêtements, je descendis au bar, afin de m’y réchauffer de la bonne manière. « Garçon, du sherry ! Non, toute la bouteille. Posez-la devant moi. Là, c’est bien. » J’en avalai coup sur coup deux fameux verres, puis écoutai résolument les discours que l’entraîneur Foggs tenait à ses amis.

« — Oui, disait M. Foggs, Cacoua, c’était un nom ridicule, j’en conviens. Mais le baron Joseph, propriétaire du cheval, et l’homme le plus entêté de France, l’avait choisi ; c’était donc irréparable. Et je dis bien : irréparable, car vraiment, on peut croire que ce nom-là, voyez-vous, fit le malheur du poulain. Allait-on le voir à la prairie, on com-