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18.

Il n’avait pas précisément de la finesse ; mais, en cas de besoin, il connaissait pourtant l’art de chevaucher parfois sur les épaules de son prochain. (B 390.)


19.

Ce n’est pas la force de son esprit, mais celle du vent qui a porté cet homme où il est. (C 356.)


20[1].

Pour certaines gens, un homme d’esprit et de sens est un être plus déplaisant que le fripon le plus avéré. (Verm. Schr. II. 177.)


21.

Il était de ceux qui veulent toujours faire mieux qu’on ne le demande. C’est une abominable qualité chez un domestique. (D° I. 191.)


22.

Le degré le plus haut jusqu’où puisse s’élever un esprit médiocre, mais pourvu d’expérience, c’est le talent de découvrir les faiblesses des hommes qui valent mieux que lui. (J 99. — Verm. Schr. I. 172.)


  1. Cité par Schopenhauer (Nachlass IV, p. 353, édit. Grisebach), en même temps que les deux maximes suivantes : « Il n’y a que l’esprit qui sente l’esprit ; mais les gens ordinaires ont un instinct prompt et sûr pour connaître et pour fuir les gens d’esprit. » (Helvétius.) « La sottise ne serait pas tout à fait la sottise, si elle ne craignait pas l’esprit. » (Chamfort.)