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Austrasiens, et l'Aquitaine se trouva de fait indépendante (670); Ebroïn ne releva la Neustrie que pour peu d'instants : vaincue à Testry (687), elle ne fut plus qu'un État vassal de l'Austrasie, que régissait la maison d'Héristal. Cependant la distinction de Neustrie, Austrasie, Bourgogne subsista, bien que s'effaçant sous les premiers Carlovingiens. Après le traité de Verdun (843), le nom de Neustrie ne désigna plus que l'ouest de la Basse-Neustrie. Enfin cette nouvelle Neustrie elle-même perdit son nom pour prendre celui de Northmannie ou Normandie, lorsqu'elle eut été cédée au Normand Rollon (912).

NEUVIC, ch.-l. de c. (Corrèze), à 24 kil. S. d'Ussel; 3376 hab. — Ch.-l. de c. (Dordogne), à 20 kil. S. E. de Riberac; 2227 hab. Station.

NEUVILLE, ch.-l. de c. (Vienne), à 14 kil. N. O. de Poitiers; 3310 hab. Restes druidiques.

NEUVILLE-AUX-BOIS, ch.-l. de c. (Loiret), à 24 kil. N. E. d'Orléans; 2575 hab. Mérinos.

NEUVILLE-SUR-SAÔNE, autrefois Vimy, ch.-l. de c. (Rhône), à 13 kil. N. de Lyon; 2439 hab. Station. Beau pont suspendu, eau minérale.

NEUVILLE (Le P. FREY de), jésuite, né en 1693 dans le diocèse de Coutances, m. en 1774, professa treize ans la philosophie et prêcha trente ans avec éclat. Ses Œuvres, qui consistent surtout en Sermons et Panégyriques, ont été publiées en 1776, 8 v. in-12. Le P. Neuville est un des premiers prédicateurs du XVIIIe s. ; il a beaucoup d'imagination, une éloquence fleurie, un style vif et quelquefois pressant; on lui reproche un peu de recherche et de roideur académique. Parmi ses oraisons funèbres, on estime surtout celles du cardinal de Fleury et du maréchal de Belle-Isle.

NEUVY-LE-ROI, ch.-l. de c. (Indre-et-Loire), à 25 kil. N. O. de Tours; 1459 hab.

NEUVY-SAINT-SÉPULCRE, ch.-l. de c. (Indre), sur la Bouzanne, à 13 kil. N. O. de La Châtre; 2175 hab.

NEUWIED, v. de la Prusse Rhénane, sur la r. dr. du Rhin, au confluent de ce fleuve et de la Wied, à 23 kil. N. O. de Coblentz; 6000 hab. Ébénisterie, horlogerie, bijouterie, soieries, tissus divers, ustensiles de fer-blanc laqué, etc. Commerce très-actif. On attribue la prospérité de cette ville à la tolérance qu'y ont toujours trouvée toutes les sectes religieuses : on y compte beaucoup de Mennonites et de Frères moraves. — N. était le ch.-l. d'une petite principauté qui, médiatisée en 1806, passa au duché de Nassau et de là à la Prusse. Les Français défirent les Autrichiens à Neuwied en 1796 et en 1797.

NÉVA, fleuve de la Russie d'Europe, sort du lac Ladoga par l'extrémité S. O., coule au S. O., puis au N. O., arrose St-Péterbourg, et se jette dans le golfe de Finlande, après un cours de 60 kil. La Néva est rapide et très-large, ses eaux sont limpides et salubres; elle gèle d'octobre à avril. Elle communique avec le Volga par divers canaux. C'est un des plus importants débouchés pour le commerce de la Russie.

NEVADA (SIERRA), c.-à-d. Chaîne neigeuse, nom commun à un grand nombre de montagnes en Espagne et en Amérique, leur vient de ce qu'elles sont toujours couvertes de neiges. — Chaîne de l'Espagne mérid. (Grenade), s'étend d'Alhama à Baza sur une longueur de 150 kil. Son sommet le plus haut, le Mulahacen, a 3555m. — Grande chaîne de l'Amérique septentr., entre la Californie et l'Utah, donne naissance au Rio Sacramento, au San-Joachim et à plusieurs autres fleuves de la Californie, et fait donner le nom de Nevada à un nouveau territoire des États-Unis, qu'il traverse. Ce territoire, organisé en 1861, et formé de parties occid. de l'Utah et de parties orient. de la Californie, s'étend entre 37° et 42° lat. N.

NEVADA-DE-TOLUCO (SIERRA), chaîne du Mexique (Mexico), s'élève sur un plateau de 2770m de haut. Sommet principal, le Frayle (4750m).

NEVERS, Noviodunum ou Nevirnum, Ambivareti, ch.-l. du dép. de la Nièvre, sur la Loire et la Nièvre, à 235 kil. S. E. de Paris, 302 par chemin de fer; 18 971 hab. Évêché, trib. de 1re inst. et de commerce. lycée, bibliothèque, société d'agriculture, musée archéologique; succursale de la banque de France. Rues étroites et tortueuses. Belle cathédrale, anc. château des ducs de Nevers; beau parc. Porcelaine, faïence, verre à vitres, eau-de-vie et vinaigre, câbles, cordes à violon; aux env. (à Guérigny), fonderie de canons, chaînes en fer, enclumes, ancres pour la marine. Patrie d'Adam Billaut (dit maître Adam), de Chaumette, etc. — Nevers existait avant la conquête romaine et eut un évêché dès 506, sous Clovis. Elle devint à la fin IXe siècle le titre d'un comté qui fut érigé en duché par François I en 1538. Elle était autrefois la capitale du Nivernais. Elle souffrit beaucoup pendant la guerre de Cent ans et pendant les guerres de religion.

NEVERS (comtes, puis ducs de), Les premiers comtes de Nevers remontent à la fin du IXe siècle; mais leur origine est diversement racontée. En 1184, la 1re maison de ces comtes s'étant éteinte dans les mâles, Agnès leur héritière porta le comté dans la maison de Courtenay en épousant Pierre II de Courtenay. Ce mariage n'ayant donné naissance qu'à des filles, le comté de Nevers passa successivement dans les maisons de Donzy, de Châtillon, de Bourbon, de Bourgogne et de Flandre (1199-1272). Marguerite de Flandre, héritière du dernier comte, l'apporta à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, son époux. Jean sans Peur, fils de ce prince, porta quelque temps le titre de comte de Nevers ce titre passa ensuite à Engilbert, 3e fils de Jean I, duc de Clèves, qui avait épousé en 1455 une petite-fille de Philippe le Hardi. Le comté de Nevers fut érigé en duché-pairie en faveur de François de Clèves en 1538, puis passa par mariage dans la maison de Gonzague (1565). Il fut acheté en 1659 par Mazarin, qui le légua à son neveu, Philippe Mancini-Mazarini, dans la maison duquel il est resté jusqu'en 1789, époque où le dernier duc de Nivernais, Louis Jules Mancini fut dépossédé.

NEVERS (Louis DE GONZAGUE, duc de), général habile, né vers 1540, m. en 1595, était le 3e fils du duc Frédéric II de Mantoue, et devint duc de Nevers en 1565 par son mariage avec Henriette de Clèves. Il se distingua dans le parti catholique pendant les guerres de religion, prit parti pour la Ligue, et combattit avec succès les Calvinistes en Poitou (1588); mais il finit par se rallier à Henri IV, qui le nomma ambassadeur extraordinaire près du St. Siège pour négocier sa réconciliation avec l'Église. Plus tard, il fut envoyé contre le duc de Parme en Picardie. Gomberville et Cusson ont publié ses Mémoires. — Son petit-fils, Charles de Gonzague, duc de Nevers, devint en 1627 duc de Mantoue. V. GONZAGUE (Charles I de).

NEVERS (Phil. Julien, MANCINI, duc de), neveu du cardinal Mazarin, né à Rome en 1641, m. en, 1707 à Paris, était un des beaux esprits de l'hôtel de Rambouillet et composait d'assez jolis vers; cependant il se prononça pour Pradon contre Racine.

NEVERS (Louis Jules, duc de), V. NIVERNAIS.

NEVILL’S CROSS, lieu d'Angleterre, près, de Durham, dans le comté de ce nom, où lord Percy battit et fit prisonnier David Bruce, roi d'Écosse (1346) : 15 000 Écossais périrent dans cette bataille, le roi fut fait prisonnier avec toute sa noblesse.

NEVIS, une des Petites-Antilles anglaises, au S. E. de St-Christophe : 13 kil. sur 9 ; 16 000 hab. ; ch.-l., Charlestown. C'est une montagne qui s'élève au milieu de la mer, et au sommet de laquelle est un cratère éteint; cependant l'île est très-fertile. — Découverte par Christophe Colomb, qui la nomma ainsi parce que son sommet était couvert de neige. Elle appartient aux Anglais depuis 1628; cependant les Français l'ont occupée de 1706 à 1713 et de 1782 à 1783.

NEW, c-à-d. en anglais nouveau. Pour les mots anglais commençant ainsi qui ne seraient pas ci-après, cherchez le mot qui suit.

NEWARK, v. des États-Unis (New-Jersey), ch.-l. du comté d'Essex, à 14 kil. O. de New-York, sur la