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fices, tels que : Courthouse (palais de justice), Traders-Mail (la Bourse), l’hôtel de ville, la salle de spectacle, la cathédrale dite St-Mungo church, les églises St-André et St-George, l’hôpital dit Royal Infirmary. Célèbre université, fondée en 1450 par Will. Turnbull, évêque de Glasgow, et qui réunit 1500 étudiants ; Grammar-School, institution académique d’Anderson, fondée en 1796 par le professeur de ce nom. Nombreuses manufactures ; fonderies pour les machines à vapeur, les mécaniques et les caractères d’imprimerie. Verreries, raffineries, teintureries. Commerce considérable, facilité par plusieurs canaux. Bateaux à vapeur pour Liverpool, Dublin, Belfast, Londonderry, Cork, Inverness, etc. Un chemin de fer l’unit à Benvick. Patrie de Th. Reid. — La ville de Glasgow est fort ancienne. Son origine est attribuée à S. Mungo, qui y fonda en 560 un évêché, érigé en archevêché en 1454. Guillaume le Lion, roi d’Écosse, érigea Glasgow en bourg vers 1172 ; depuis elle reçut de nombreux privilèges des rois d’Écosse. Le Prétendant la prit en 1745. C’est dans cette v. que se tint, en 1638, l’assemblée de l’église d’Écosse qui établit le presbytérianisme.

glasgow (port-), v. d’Écosse (Renfrew), à 32 kil. O. de Glasgow, sur le golfe de la Clyde ; 6000 hab. ; sert de port à Glasgow. Elle fut fondée en 1668.

GLASTONBURY, v. d’Angleterre (Somerset), à 9 k. S. O. de Wells, dans une presqu’île marécageuse dite île d’Avalon ; 3500 hab. Ruines d’une magnifique et riche abbaye. Cette abbaye, fondée, selon la légende, par Joseph d’Arimathie, mais assurément à une époque fort anc., fut détruite par les Danois en 703, rebâtie par le roi Edmond en 873, enrichie par ce prince et ses successeurs, et supprimée par Henri VIII.

GLATZ, Glacium en latin moderne, ville forte des États prussiens (Silésie), ch.-l. de cercle, à 77 kil. S. O. de Breslau ; 9000 hab. Anc. ch.-l. du comté de Glatz. Lainages, peluche, mousselines, damas, toile, savon, maroquins ; imprimerie sur toiles, etc. — Glatz fut assiégée et occupée par le roi Henri III, 1049 ; par les Polonais, 1114 ; par les Hussites, 1421 ; par les Autrichiens, 1622 ; elle se rendit à la Prusse en 1742, fut prise par les Autrichiens en 1759, par les Bavarois et les Wurtembergeois en 1807. — Le comté de Glatz, anc. comté d’Empire, entre la Bohême, la Silésie, la Moravie, est auj. compris dans les États prussiens et dans le gouvt de Breslau, auquel il fournit 2 cercles (Glatz, Habelschwerdt) ; il compte env. 100 000 hab. — Anc. fief de la couronne de Bohême, ce comté fut donné en 1331 à Henri VI de Breslau, puis il appartint aux ducs de Munsterberg jusqu’au xvie siècle ; à Ferdinand II d’Autriche de 1534 à 1547, à la Bavière (1547-61), à l’Autriche (1561-1742) ; il fut occupé en 1742 par la Prusse, qui le conserva depuis (sauf de 1760 à 1763).

GLAUBER (Jean Rodolphe), chimiste et médecin allemand du xviie siècle, se fixa en Hollande après avoir beaucoup voyagé, et mourut à Amsterdam en 1668. Grand partisan de l’alchimie, il cherchait la panacée universelle et la pierre philosophale ; mais, au milieu de ses expériences, il fit quelques découvertes utiles, entre autres celle du sel secret (sulfate d’ammoniaque) et du sel admirable de Glauber (sulfate de soude), que l’on emploie comme purgatif. Il a laissé plusieurs écrits ; les principaux sont : Miraculum mundi, Amsterdam, 1653 ; De Medicina universali, sive de Auro potabili, 1658, et un traité de l’Art distillatoire, en latin, 1659, qui ont été trad. en franc, par Teil, Paris, 1659. Son emphase le fit appeler le Paracelse de son époque.

GLAUCHA ou glauchau, v. murée du roy. de Saxe (Erzgebirge), à 12 kil. N. E. de Zwickau ; 4400 hab. Patrie du minéralogiste Agricola. Château des princes de Schœnburg.

GLAUCIA (C.), préteur, ami du tribun Saturninus. Celui-ci, voulant le faire nommer consul, fit assassiner Memmius, son compétiteur. Le peuple indigné massacra Glaucia et Saturninus, l’an 100 av. J.-C.

GLAUCUS, pêcheur d’Anthédon, en Béotie, se précipita dans la mer après avoir mangé d’une herbe merveilleuse, fut changé en dieu marin et reçut le don de prophétie. — Petit-fils de Bellérophon et fils d’Hippolochus, vint au secours de Troie avec un corps de Lyciens. Au moment de combattre Diomède, il reconnut en lui un hôte de son père et troqua ses armes avec lui en signe d’amitié : comme ses armes étaient d’or et celles de Diomède d’airain, on dit depuis le troc de Glaucus pour exprimer un marché inégal. Glaucus fut dans la suite tué par Ajax.

GLEICH (Jos. Aloys), écrivain, né à Vienne en 1772, mort en l841, occupait un modeste emploi dans les finances autrichiennes. D’une imagination inépuisable, il a composé près de 200 romans et autant de pièces de théâtre. Il réussissait surtout dans les romans de chevalerie ; on lit encore le Chevalier noir, Harald ou la Guerre des couronnes, Bodo et ses frères. Ses meilleures pièces ont été recueillies sous le titre de Théâtre comique, Brunn, 1821 : on y distingue les Chevaliers du lion.

GLEIM (J. Guill. Louis), poëte, né en 1719 à Ermsleben, près d’Halberstadt, mort en 1803, fut secrétaire de Guillaume, margrave de Brandebourg et servit avec distinction dans les troupes prussiennes. Il a chanté la gloire des armes de son pays dans des chants guerriers qui lui méritèrent le surnom de Tyrtée allemand. Il a aussi réussi dans le genre anacréontique et surtout dans la fable. Ses Fables ont paru à Berlin en 1756.

GLÉNANS (les), groupe de 9 petites îles de l’Océan atlantique, près des côtes de France (Finistère), vis-à-vis de Concarneau, à 21 kil. de la pointe de Penmarch. Position importante en cas de guerre. Un fort a été construit sur l’île principale.

GLENCOE, vallée d’Écosse, dans la partie septentrionale du comté d’Argyle, est remplie de rocs escarpés, et offre un des plus magnifiques spectacles du pays. On croit que c’est la patrie d’Ossian. Au milieu, est un petit lac d’où sort la Cona. C’est près de là que fut massacré le clan des Macdonald, 1692.

GLINSKY (Michel), d’une famille princière de Lithuanie, s’illustra en combattant les Tartares et jouit de la faveur du roi de Pologne Alexandre (1505), mais fut disgracié par le successeur de ce prince, Sigismond ; il se réfugia en Russie auprès du czar Vasili IV, et lui fournit les moyens de s’emparer de Smolensk et de plusieurs autres places de la Pologne. Devenu plus tard suspect à Vasili, il fut jeté dans un cachot où il resta 13 ans et n’en sortit qu’à la mort du czar. Sa fille se dévoua pour le soigner dans sa prison. — Sa nièce, Hélène, avait épousé Vasili IV et fut mère d’Ivan IV. — Ses frères disputèrent la régence aux Chouisky pendant la minorité d’Ivan IV.

GLIOUBOTIN (monts), Scordus mons, chaîne de monts de la Turquie d’Europe, lie le Nissava Gora à l’Argentaro, et sépare la Servie de l’Albanie.

GLOCESTER, gloucester (qu’on dérive du saxon glow caër, belle ville), Claudia castra en latin, v. d’Angleterre, ch.-l. du comté de Glocester, sur la Severn, à 178 kil. N. O. de Londres ; 15 000 hab. Évêché anglican. Belle cathédrale ; nouveau palais de justice, nouvelle prison. Immense fabrication d’épingles (pour 25 millions par an). Aux environs, superbe pont d’une seule arche (150 pieds anglais d’ouverture). Eaux minérales. Cette v. fut une des premières à se déclarer contre Charles I (1641). — Le comté de Glocester, borné au N. par ceux de Worcester et de Hereford, au S. par ceux de Wilt et de Somerset, a 100 kil. sur 35 et compte 432 000 h. Climat tempéré ; beaucoup de pommes et de poires ; houille, fer, gypse, pierre à chaux, eaux minérales ; nombreux canaux.

GLOCESTER (comtes et ducs de). Le titre de comte ou de duc de Glocester a été porté par plusieurs personnages historiques, la plupart fils ou frères des rois d’Angleterre. Robert, comte de Glocester, fils naturel de Henri I, soutint les droits de Mathilde.