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placita Neotericorum, 1671, ouvrage cartésien ; Remarques sur Virgile et sur Homère, 1705, assez estimé ; la Télémachomanie, 1713, mauvaise critique du chef-d’œuvre de Fénelon.

FAYEL (de). V. COUCY et VERGY (Gabrielle de).

FAYENCE, Faventia, ch.-l. de c. (Var), à 20 kil. N. E. de Draguignan ; 2800 hab. Verrerie, tannerie. C’est, assure-t-on, le premier endroit en France où l’on ait fabriqué la faïence, récemment importée de Faenza en Italie ; selon d’autres, c’est à Fayence même qu’elle aurait été inventée.

FAYETTE. V. LA FAYETTE.

FAYETTEVILLE. Ce nom a été donné à plusieurs villes et comtés des États-Unis en l’honneur de La Fayette. La v. principale de ce nom se trouve dans la Caroline du N., à 90 k. S. de Raleigh, et est le ch.-l. du comté de Cumberland ; 8000 hab. Quelques édifices. On en exporte du coton, du tabac, du chanvre, des bois de construction, des munitions navales. C’est un des lieux les plus sains de la Caroline.

FAYL-BILLOT, ch.-l. de c. (Hte-Marne), à 24 k. S. E. de Langres ; 2393 hab.

FAYOUM, dép. de la Moyenne-Égypte, borné à l’E. par ceux de Djizeh et de Benysoueyf ; 90 k. sur 55 ; 60 000 hab. ; ch.-l., Medinet-el-Fayoum (l’anc. Crocodilopolis ou Arsinoe). C’est une vallée située sur la limite orient. des déserts de Libye. Pays fertile, surtout au N. Industrie plus active que dans le reste de l’Égypte. Grand commerce avec le Caire. Nombreuses ruines, entre autres celles du labyrinthe.

FAZOQL, petit État de Nubie, sur la r. g. du Bahr-el-Azrek, entre 11° et 12° lat. N., 32° long. E., a pour capit. Adassi. Forêts impraticables. Or natif.

FEBRONIUS (Justin). V. HONTHEIM.

FÉCAMP, Fisci campus ? ch.-l. de c. (Seine-Inf.), sur la Manche, à 67 k. N. O. de Rouen par route, 81 par chemin de fer ; 12 000 h. Port à l’embouch. de la riv. de Fécamp. Trib. de commerce. Toiles de Caux, calicots, indiennes ; raffineries, corroieries ; chantiers de construction ; cordonnerie de pacotille. Commerce d’huile de navette, soude, cuirs, draperie. Armements pour pêches diverses. Entrepôt de denrées coloniales. Anc. abbaye (fondée en 664).

FÉCIAUX, espèces de hérauts sacrés chez les Romains, institués par Numa ou Ancus, étaient chargés d’annoncer aux peuples voisins la paix, la guerre ou les trêves, et réglaient les formules des traités. Ils étaient au nombre de vingt. Cette institution dura probablement aussi longtemps que le paganisme.

FEDER (J. George Henri), philosophe allemand, né en 1740 à Schornweisbach près de Bayreuth, m. en 1821, fut professeur de philosophie à Gœttingen, puis directeur du collége Georgianum et de la bibliothèque à Hanovre. On a de lui : Recherches sur la volonté humaine, 1779-93 ; Principes de la connaissance de la volonté, 1783. Il combattit Kant et enseigna une morale accessible à tous.

FÉDÉRALISME, nom donné en 1792 et 1793 au dessein qu’on prêtait aux Girondins de former des dép. de la France autant d’États égaux en droits et de les relier entre eux contre Paris pour détruire la prépondérance de la capitale. Malgré les troubles qui agitèrent à cette époque l’Ouest et le Midi, il ne paraît pas que ce projet ait existé.

FÉDÉRATION. On désigne particulièrement sous ce nom la fête qui fut célébrée au Champ de Mars de Paris, le 14 juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la Bastille. On y vit réunis, au nombre de 60 000, les députés des 83 dép. ; Louis XVI assista à cette fête, et y jura la constitution. L’enthousiasme y fut porté à son comble. Une 2e fédération eut lieu le 14 juillet 1792 ; mais l’union et l’entraînement qui avaient signalé la 1re avaient déjà fait place aux méfiances. Pendant les Cent-Jours (1815), on tenta de renouveler les anciennes fédérations à Paris et dans la Bretagne, mais sans aucun résultat.

FEDERICI (J. B. Frédéric VIASSALO, dit Camillo), poëte dramatique, né en 1751 à Garesso (Piémont), mort en 1802, a fait pour différents théâtres d’Italie un grand nombre de pièces, dont quelques-unes ont eu le plus grand succès. Une des meilleures, intitulée la Bugia vive poco (le Mensonge dure peu), a été transportée sur notre scène sous le nom de la Revanche par Roger et Creuzé de Lesser ; une autre, le Remède est pire que le mal, a été traduite dans la Collection des chefs-d’œuvre des théâtres étrangers. Ce poëte a de la verve ; il atteint le comique par les situations plutôt que par la gaieté de l’esprit, sait nouer une intrigue et grouper les personnages ; mais il est faible dans la peinture des mœurs, souvent pédantesque et affecté. Il a été donné à Milan, en 1828, un Choix des pièces de Federici.

FÉDOR IWANOWITCH, empereur de Russie, le dernier de la dynastie de Rurick, né en 1557, succéda en 1584 à son père Iwan IV, et mourut en 1598, empoisonné, dit-on, par Godunow, son beau-frère, auquel il avait abandonné le soin des affaires.

FÉDOR II, fils de Godunow, régna après lui, 1605, mais fut presque aussitôt mis à mort par le faux Dmitri.

FÉDOR III ALEXIEWITCH, empereur de Russie, fils d’Alexis et petit-fils de Mich. Romanov, succéda à son père en 1676, soumit l’Ukraine, agrandit et embellit Moscou et brûler tous les titres de noblesse afin que les distinctions fussent désormais la part du mérite. Il mourut en 1682, laissant la couronnée ses deux jeunes frères Iwan V et Pierre le Grand.

FÉES, êtres fantastiques, jouissaient d’un pouvoir surhumain, mais étaient soumises quelquefois à des lois bizarres et humiliantes. On les représente tantôt sous la figure d’une femme jeune, belle, couverte d’habits magnifiques ; tantôt comme une vieille ridée et couverte de haillons ; mais elles sont toujours armées d’une baguette magique, instrument de leur puissance surnaturelle. Sans être immortelles, elles ont une existence de plusieurs milliers d’années. On a cherché leur origine dans les faunæ ou fanæ des anciens, qui prédisaient l’avenir et dont la première était Fatua ou Fauna, l’épouse de Faunus ; on fait aussi dériver leur nom (en italien fata) de fatum, destin ; mais la croyance aux fées paraît plutôt se rattacher à la religion des Druides et dériver de la vénération que les Gaulois avaient pour les Druidesses. Quoi qu’il en soit, les fées ont joué un très-grand rôle au moyen âge ; elles occupent une grande place dans les romans de chevalerie. À cette époque, de grandes familles, des contrées même avaient leur fée protectrice : telles étaient Mélusine, patronne de la maison de Lusignan ; la fée Banshee, en Irlande, protectrice des Fitz-Gérald ; Viviane, élève de l’enchanteur Merlin, renommée en Bretagne ; la fée des Ortoli, en Corse ; la fée Morgane, à Reggio ; la Dame Blanche des Avenel, en Écosse ; la fée Urgèle, etc. Plusieurs écrivains, Walckenaër, A. Maury, en France, Wolf, Schreiber, en Allemagne, se sont livrés à de savantes recherches sur les fées. Perrault et Mme d’Aulnoy ont écrit pour l’enfance des Contes de Fées qui ont pour base d’antiques traditions.

FEHRBELLIN, v. des États prussiens (Brandebourg), sur le Rhyn, à 53 k. N. O. de Berlin ; 1250 h. L’électeur de Brandebourg, Frédéric-Guillaume, y remporta une grande victoire sur les Suédois en 1675 : un monument a été élevé près de la ville en mémoire de cet événement.

FEINAIGLE (Grégoire de), mnémoniste, né en Allemagne vers 1765, vint en France en 1806 pour y enseigner l’art d’aider la mémoire, en employant des procédés de localisation dont il se disait à tort l’inventeur. Après avoir obtenu quelques succès, il finit par devenir l’objet du ridicule. Il se retira à Londres où il mourut en 1820.

FEITAMA (Sibrand), écrivain hollandais, né à Amsterdam en 1694, mort en 1758, donna d’abord au théâtre d’Amsterdam une tragédie intitulée : Fabricius, et un drame allégorique : le Triomphe de la poésie et de la peinture, puis renonça à la composition pour se livrer à la traduction. Il a trad. avec