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Maximilien II, emp., 1564-1576
Rodolphe II, emp., 1576-1612
Mathias, emp., 1612-1619
Ferdinand II, emp., 1619-1637
Ferdinand III, emp., 1637-1657
Léopold I, emp., 1658-1705
Joseph I, emp., 1705-1711
Charles VI, emp., 1711-1740
Maison de Bavière.
Charles VII, après un interrègne, emp. 1742-1745
Maison d'Autriche-Lorraine.
François I, époux de Marie-Thérèse, emp., 1745-1765
Joseph II, emp., 1765-1790
Léopold II, emp., 1790-1792
François II, emp., 1792-1806
Maison de Prusse.
Guillaume-Louis, après un interrègne, emp., 1871


ALLEMAGNE (mer d'). V. NORD (mer du).

ALLEMOND-EN-OYSANS, bourg de France (Isère).

ALLEN (W.), prêtre catholique anglais, 1532-1594. Ayant refusé de reconnaître la reine Élisabeth pour chef de l’Église, il fut forcé de quitter l'Angleterre et se retira d'abord à Louvain, puis à Rome. Le pape Sixte-Quint le nomma archevêque de Malines, puis cardinal, et le chargea de réviser la trad. de la Bible, avec Bellarmin et le cardinal Colonne. Il fut toute sa vie occupé à combattre la religion anglicane et à susciter des ennemis à Élisabeth : on lui attribue un traité où l'on soutient que tuer un tyran n'est pas un crime (trad. en franç., Lyon, 1658).

ALLER, riv. d'Allemagne, naît à 31 kil. O. de Magdebourg, devient navigable à Celle, et s'unit au Weser au-dessous de Verden, après un cours de 220 k.

ALLETZ (Pons-Augustin), avocat, compilateur laborieux, né à Montpellier en 1703, mort à Paris en 1785, a laissé, entre autres ouvrages : Dictionnaire portatif des conciles; Victoires mémorables des Français; Histoire des Papes; les Ornements de la mémoire (ouvrage longtemps classique) ; Connaissance des poëtes français; l'Esprit des Journalistes de Trévoux; l'Esprit des journalistes de Hollande; ainsi que des extraits d'auteurs latins : Selecta e Cicerone præcepta; Excerpta e Tacito; Selectæ fabulæ ex libris Metamorphos. Ovidii; Nouvelles vies des Saints; l'Esprit des femmes célèbres du siècle de Louis XIV. – Édouard Alletz, son petit-fils, né à Paris en 1798, m. en 1850, fut consul à Gênes, puis à Barcelone. Il s'est fait connaître par d'estimables écrits dans lesquels il s'efforça de faire concourir à un même but moral la philosophie et la religion : Essai sur l'homme, 1826; Esquisse de la souffrance morale, 1828; Maladies du siècle, 1835; de la Démocratie nouvelle, 1837, ouvrage couronné par l'Académie. Alletz s'est aussi exercé dans la poésie et a donné Walpole, en 3 chants, 1825; la nouvelle Messiade, en 16 chants, 1830; mais ces deux poëmes furent peu remarqués.

ALLEU, allodium (du saxon alod, c'est-à-dire sort, lot, ou d’all, tout, et od, propriété). Ce mot désignait, dans les premiers temps du moyen âge, après l'établissement des Barbares, les terres, fruit de la conquête, que les vainqueurs s'étaient partagées par la voie du sort. Les alleux étaient libres de toute obligation ou redevance, excepté le service militaire; aussi leurs propriétaires étaient-ils appelés hommes libres, par opposition aux vassaux, possesseurs de fiefs ou de bénéfices (V. ces mots). Dès le Xe siècle on ne trouve plus d'alleux, ni en France, ni en Allemagne : d'un côté l'usurpation et de l'autre le besoin de protection avaient, de gré ou de force, transformé la plupart des alleux en fiefs et en bénéfices. – On appelait franc-alleu, une terre, une seigneurie, un héritage indépendant de tout seigneur, affranchi de tous droits ou devoirs seigneuriaux, et sujet seulement à juridiction.

ALLEVARD, ch.-l. de cant. (Isère), à 35 kil. N. E. de Grenoble; 1547 hab. (parmi lesquels beaucoup de goitreux). Eaux minérales sulfureuses, cuivre, fer, plomb, houille, etc. Près de là naquit Bayard.

ALLIA, petite riv. du Latium, passait à Crustumerium et se jetait dans le Tibre à 15 kil. N. E. de Rome. Les Gaulois y défirent les Romains, 390 av. J.-C.

ALLIANCE. Les alliances les plus célèbres dans l'histoire sont connues sous le nom de Triple-Alliance, Quadruple-Alliance, Sainte-Alliance.

TRIPLE-ALLIANCE, nom donné spécialement : 1° à l'alliance formée en 1668 pour la défense des Pays-Bas contre Louis XIV, entre la Grande-Bretagne, les États-Généraux de Hollande et la Suède ; – 2° à la grande alliance du Nord, entre Frédéric IV de Danemark, Pierre le Grand de Russie, Auguste II de Pologne, contre le roi de Suède Charles XII; alliance signée à Copenhague en 1697, rompue par les victoires de Charles XII sur le Danemark, 1700, et sur la Pologne, 1706; mais renouvelée en 1709, après la défaite du roi de Suède à Pultawa; – 3° à l'alliance signée à la Haye en 1717, entre les États-Généraux, Georges I, roi d'Angleterre, et le régent Philippe d'Orléans, contre les projets ambitieux du ministre d'Espagne Albéroni, qui voulait revenir sur les traités d'Utrecht, de Bade et de Rastadt et rendre à l'Espagne la totalité de ses anciennes possessions.

QUADRUPLE-ALLIANCE, traité Signé à Londres en 1718 entre l'Angleterre, la France, la Hollande et l'empire pour le maintien des traités d'Utrecht et de Bade et la pacification de l'Italie. Par ce traité, l'empereur consentit à reconnaître le roi d'Espagne, à condition qu'on lui remettrait la Sicile, et que la Sardaigne serait donnée au duc de Savoie. On y convint aussi d'assurer à don Carlos la succession des duchés de Parme et de Plaisance et du grand-duché de Toscane. – On connaît encore sous ce nom l'alliance offensive et défensive formée en 1834 entre l'Angleterre, la France, la Belgique et l'Espagne, dans le but d'assurer l'indépendance de la Belgique et de maintenir les droits de la reine Isabelle au trône d'Espagne.

SAINTE-ALLIANCE, alliance formée entre la Russie, l'Autriche et la Prusse, signée à Paris le 26 septembre 1815, après la 2e abdication de Napoléon, avait pour but de maintenir le pouvoir des souverains et le respect de la religion. Elle tire son nom soit de ce dernier but, soit des sentiments de piété dont étaient animés les princes qui la contractèrent, surtout l'empereur Alexandre.

Dans l'histoire de la Religion, on appelle Ancienne-Alliance celle que Dieu contracta avec Abraham et ses descendants, et Nouvelle-Alliance celle que Dieu a contractée, par la médiation de Jésus-Christ, avec l'Église ou assemblée des Chrétiens.

ALLIER, Elaver, riv. de France prend sa source dans les Cévennes, à Chabalier (Lozère), passe à Langogne, Langeau, Brioude, Issoire, Vichy, Moulins; reçoit la Sioule, l'Alagnon et le Lachau, et tombe, après un cours de 360 kil., dans la Loire, par la rive gauche, au Bec-d'Allier, à 5 kil. O. de Nevers. Elle donne son nom à un département.

ALLIER (dép. de l'), entre ceux de la Creuse, du Cher, de la Nièvre, de Saône-et-Loire, de la Loire, du Puy-de-Dôme, formé à peu près de l'ancien Bourbonnais; ch.-l. Moulins; 356 432 hab. Beaucoup de riv. et de sources, dont quelques-unes minérales et thermales (Vichy, Néris, Bourbon-l'Archambault); Montagnes et forêts au N., à l'E. et au S.; étangs au S. et au centre. Vins, grains, fourrages. Houille, fer, granit, marbre. Usines à fer, verreries à bouteille, faïenceries, coutellerie, bonneterie, etc. – Le dép. renferme 4 arrond. (Moulins, Montluçon, Gannat, La Palisse), 16 cant. et 322 comm. Il appartient à la 19, division militaire, dépend de la cour impériale de Riom, et a un évêché à Moulins.

ALLIÉS (les). On désignait spécialement sous ce nom les princes confédérés (Russes, Autrichiens, Prussiens, Anglais, etc.) qui pénétrèrent en France en 1814 et 1815 et replacèrent les Bourbons sur le trône.

ALLOA, v. d’Écosse (Clackmannan), à 9 kil. E. de Stirling, à l'embouchure du Forth; 6000 hab. Port