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à Leipsick, né en 1733, m. en 1801, a donné des éd. estimées de Tite-Live, Leipsick, 1801-1804; de Quintilien, 1769; d’Ammien-Marcellin, 1773; de Pomponius Mela, 1773. — J. Christ. Théophile, professeur de philosophie et d'éloquence à Leipsick, né en 1756, m. en 1802, était frère d'Aug. Guillaume. Il a édité Ésope, Leipsick, 1781; Hesychius, 1785; Suidas, 1786; Silius Italicus, 1791; a rédigé Lexicon technologiæ Græcorum rhetoricæ, 1795 ; Lexicon technologiæ Romanorum rhetoricæ, 1797, et a trad. en allemand une partie des écrits de Cicéron, 1799-1802.

ERNESTINE (ligne), branche aînée de la maison de Saxe, a pour chef l'électeur Ernest, fils aîné de l'électeur de Saxe Frédéric II, auquel il succéda en 1464. En 1485, Ernest partagea l'héritage de son père avec son jeune frère Albert, et par suite ils devinrent chefs, l'un de la tige Ernestine, qui règne dans les duchés de Saxe, et l'autre de la branche Albertine à laquelle appartient le roy. actuel de Saxe.

ÉROLÈS (le baron d'), général espagnol, né en Catalogne vers 1785, mort en 1815, fut nommé en 1822 par Ferdinand VII capitaine général des troupes destinées à combattre les constitutionnels insurgés, et membre de la régence suprême établie à Urgel; il contribua puissamment à réduire l'insurrection. Ce fut le plus habile adversaire de Mina.

ÉROPE, Ærope, femme d'Atrée, fut séduite par Thyeste, son beau-frère, et devint mère de deux enfants, qu'Atrée égorgea par vengeance et dont il fit servir les membres à son frère dans un horrible festin.

ÉROS, nom grec de l'Amour.

ÉROSTRATE, Éphésien de naissance obscure, voulant s'illustrer par quelque moyen que ce fût, imagina de brûler le temple de Diane à Éphèse, l'une des sept merveilles du monde (356 av. J.-C.). Cet événement eut lieu la nuit même de la naissance d'Alexandre. Érostrate fut condamné au feu.

EROTIANUS, médecin grec du temps de Néron, est auteur d'un Glossaire d'Hippocrate, imprimé par H. Etienne, Paris, 1564, et reproduit par Fréd. Franz dans Erotiani, Galeni et Herodoti glossaria in Hippocratem, grec-latin, Leipsick, 1780.

ERPENIUS (Thomas), orientaliste, professeur à l'Université de Leyde, né à Gorcum (Hollande) en 1584, mort en 1624, a laissé plusieurs ouvrages propres à faciliter l'étude des langues orientales, entre autres: une Grammaire arabe, Leyde, 1613 : c'est 1re qui ait été publiée en Europe; une Grammaire syriaque et chaldéenne, 1626; Proverbiorum arabicorum centuriæ, 1614; Locmani sapientis fabulæ, 1615. Il prépara aussi une édition arabe-lat. de l’Historia Saracenica d'Elnacin, Leyde, 1625 (posthume).

ERQUELINES, vge de Belgique (Hainaut), sur la frontière de France, à 27 kil. S. O. de Charleroi; 500 hab. Station du ch. de fer du Nord.

ERSCH (Jean Samuel), savant bibliographe, né en 1766 à Glogau en Silésie, mort à Iéna en 1828, fut d'abord le collaborateur de Meusel et de Fabri pour divers recueils, publia en son propre nom des ouvrages bibliographiques qui établirent sa réputation dans toute l'Allemagne, fut successivement professeur d'histoire et de géographie et bibliothécaire à Iéna, 1800, professeur de géographie et de statistique à Halle, 1803, et directeur de la bibliothèque de l'université de cette ville, 1808. Ses principales publications sont : Répertoire des journaux et recueils périodiques sur la géographie et l'histoire, Lemgow, 1790-92 ; Répertoire universel de bibliographie de 1785 à 1790, Iéna, 1790-1807; la France savante ou Dictionnaire des écrivains français de 1771 à 1796, Hambourg, 1797-98; Manuel de la littérature allemande depuis le milieu du XVIIIe siècle, Leipsick, 1812-14; enfin l’Encyclopédie générale des arts et des sciences, publiée avec J. G. Gruber, in-4, Leips., 1818 et années suivantes, ouvrage immense, qui offre des articles succincts, mais substantiels, avec l'indication des meilleures sources.

ERSE, langue que pariaient les anciens Irlandais, et qui, se parle encore dans quelques parties de l'Irlande, est un des dialectes du celtique ; elle possède des caractères d'écriture particuliers, contemporains de ceux des Grecs. — On en possède de nombreux monuments (histoire, poésie, théologie); un recueil de poésies erses a été publ. à Dublin en 1789 par miss Brooke.

ERSKINE (lord), orateur et jurisconsulte, né en 1750 à Édimbourg, mort en 1823, était le 3e fils du comte de Buchan. Il servit tour à tour sur terre et sur mer jusqu'à l'année 1774, puis se livra à l'étude des lois, fut reçu avocat en 1778, et jeta dès ses débuts le plus vif éclat au barreau de Londres. En 1783, il fut élu membre de la Chambre des Communes. En 1806, il entra avec le titre de lord chancelier dans le ministère de Fox, mais il en sortit dès l'année suiv.; néanmoins, il fut élevé à la pairie et appelé au conseil privé. Dans sa carrière politique, il eut plusieurs fois l'occasion de déployer son talent oratoire, et il ne resta point au-dessous de la réputation qu'il s'était faite au barreau. Ami sincère de l'humanité et des idées libérales, il appuya l'abolition de la traite des nègres, plaida la cause des Catholiques d'Irlande, demanda la réformation des lois pénales, défendit la liberté de la presse, le jugement par jury, et parla en faveur des Grecs opprimés par les Turcs. Ses Discours furent publiés en 1816 par ses amis. En 1797 il avait publié, sous forme de brochure, des Considérations sur la guerre avec la France, qui eurent 40 éditions en peu de mois.

ERSTEIN, v. d'Alsace-Lorraine, sur l'Ill, à 24 k. N. E. de Schelestadt,; 3554 hab. Station. Anc. résidence de rois francs; anc. couvent de Bénédictines.

ERVY, ch.-l. de c. (Aube), sur l'Armance, à 3l k. S. O. de Troyes; 2000 hab. Toiles, coutil, poterie.

ERWIN de Steinbach, architecte, né à Steinbach (Bade) dans le XIIIe siècle, mort en 1318, fit construire la célèbre cathédrale de Strasbourg. — Son fils Jean, m. en 1339, en continua les constructions.

ERYCIUS. V. ERIZZO et Henri BUPUY.

ÉRYMANTHE, Erymanthus, auj. Olonos, mont. au N. O. de l'Arcadie (2224m), se liait aux monts Pholoé au S. C'est dans les forêts qui couvraient cette montagne qu'Hercule tua le fameux sanglier d'Érymanthe. — Une petite riv. du même nom sortait de cette montagne, séparait l'Arcadie de l'Élide et se jetait dans l'Alphée.

ÉRYSICHTHON. V. ÉRÉSICHTHON.

ERYTHRÆUS (Janus). V. ROSSI (J. Victor).

ÉRYTHRÉE (mer), Erythræum mare, nom sous lequel les anciens comprenaient, outre le golfe Arabique ou mer Rouge actuelle, le golfe Persique, plus le golfe Avalite et toute cette mer qui va de la côte d'Afrique à Taprobane (Ceylan) dans l'Inde. Arrien a donné un Périple de la mer Érythrée.

ÉRYTHRES, Erythræ, auj. Érétri, anc. v. de l'Ionie, sur la mer, au fond de la presqu'île de Clazomène, avait été fondée par des Crétois. Érythres eut une sibylle fameuse, nommée Hérophile.

ÉRYX, fils de Butès et de Vénus. Fier de sa force prodigieuse, il luttait contre les passants, et les terrassait, mais il fut tué par Hercule. On l'enterra dans un temple de Vénus, sa mère, sur la-montagne qui prit de lui le nom de mont Éryx.

ÉRYX, auj. Catalfano, v. de la Sicile anc., près du mont Éryx (auj. mont San-Giuliano), au N. O. de Drépane, possédait un temple de Vénus. C'était une place très-forte : elle fut le quartier général d'Amilcar Barca pendant les 4 dernières années de la 1re guerre punique, 246-42 av. J.-C.

ERZEROUM ou ARZ-ROUM (d’arzen-erroum, corruption d’arx Romanorum), v. forte de la Turquie d'Asie, ch.-l. du pachalik d'Erzeroum et de d'Arménie turque, à 1100 kil. E. de Constantinople, par 39° '26' long. E., 39° 5' lat. N., au pied d'une haute montagne nommée Labas ou Egarli-Dagh, et non loin des sources de l'Euphrate; env. 40 000 hab. Archevêché arménien; consulats anglais, autrichien, russe et français. Ville grande, mais sale et mal bâ-