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successeurs, enfin les travaux de MM. Lepsius, Brugsen, Wilkinson, de Rougé, Mariette, Chabas et Maspero ont de nos jours permis d'y porter quelque lumière.

ÉGYPTIENS, aventuriers nomades. V. BOHÉMIENS.

ÉGYPTUS, Ægyptus, roi fabuleux de l’Égypte, père des 50 princes qui épousèrent les 50 Danaïdes, filles de son frère Danaüs, et qui furent égorgés la nuit même de leurs noces. On présume que c'est le même que Séthosès, 20e roi d’Égypte selon Manéthon.

EHRENBREITSTEIN, v. des États prussiens (province Rhénane), sur la r. droite du Rhin, vis à-vis de Coblentz; 4000 hab. Dominée par un rocher de 260m que surmonte une des forteresses les plus puissantes de l'Europe. Prise en 1637 par J. de Weerdt, démantelée en 1801, donnée en 1803 au prince de Nassau, attribuée en 1815 à la Prusse, qui y a édifié à grands frais les fortifications actuelles.

EHRESBOURG, auj. Stadtberg ou Marsberg en Westphalie, anc. place forte des Saxons, entre Cassel et Paderborn, fut prise par Charlemagne en 772. Près de là était la fameuse colonne d'Hermann ou Irminsul.

EIALET. V. EYALET.

EICHHORN (J. Godefroi), théologien et historien, né en 1752, à Dœrenzimmern (Hohenloe), m. à Gœttingue en 1827, fut successivement professeur de littérature orientale à Iéna (1775), conseiller d'État à Weimar (1783), professeur de philosophie à Gœttingue (1788); fut nommé directeur de la Société des sciences de Gœttingue en 1813, enfin conseiller privé du roy. de Hanovre en 1819. Parmi ses nombreux ouvrages nous citerons : De antiquis historiæ Arabum monumentis, 1775; Histoire du commerce des Indes orientales avant Mahomet, 1775; Introduction à l'Ancien Testament, 1780-83; — au Nouveau Testament, 1804-14; Bibliothèque de littérature biblique, 1787-1801, 10 vol. in-8; Hist. de la littérature depuis son origine jusqu'à nos jours, 1805-10, inachevé; Hist. des trois derniers siècles, 1817-18; Hist. des Guelfes, 1817; Hist. universelle, 1818-20. — Son fils, Fréd. Charles, né en 1781 à Iéna, mort on 1854, occupa successivement des chaires de droit allemand dans les universités de Francfort-sur-l'Oder, de Berlin, de Gœttingue, et fut en 1838 appelé par le roi de Prusse au conseil d'État. Il se consacra surtout à l'étude de l'histoire politique : son ouvrage le plus important est l’Hist. du droit public et des législations de l'Allemagne, Berlin, 1808-18.

EICHMANN, naturaliste. V. DRYANDER.

EICHSFELD, anc. contrée d'Allemagne, située dans la partie N. O. de la Thuringe, entre les électorats de Hesse et de Hanovre, se divisait en Haut et Bas-Eichsfeld, et avait pour places principales Heiligenstadt (dans le Haut-Eichsfeld) et Duderstadt (dans le Bas-Eichsfeld). Cet État appartenait aux électeurs de Mayence, qui en 1180, à la chute de Henri XII, dit le Lion, duc de Bavière, s'emparèrent de Heiligenstadt, et en 1334 acquirent le Bas-Eichsfeld par engagement. L'Eichsfeld fut en 1803 donné à la Prusse, en 1807 au royaume de Westphalie, dans lequel il forma presque tout le dép. du Harz, et rendu en 1814 à la Prusse, sauf quelques fractions qui furent comprises dans le Hanovre. Il fait auj. partie de la prov. prussienne de Westphalie.

EICHSTÆDT, Dryopolis en latin moderne, v. de Bavière (cercle de la Regen), à 62 k. S. O. de Ratisbonne; 7000 h. Évêché fondé en 741 par Boniface. Musée, biblioth., hôtel de ville construit en 1444, etc. Draps, siamoises ; brasseries. — L'évêché formait jadis un État immédiat de l'Empire. Le roi de Bavière acquit cet État en 1805 à la paix de Presbourg. En 1817, il l'érigea en principauté en faveur d'Eugène de Beauharnais, son gendre. Cette pté a 35 k. sur 30, et 46 300 h.

EIDER. V. EYDER.

EIDOUS (M. Ant.), littérateur, né à Marseille vers 1720, mort à la fin du XVIIIe siècle, a trad. de l'anglais : le Dictionnaire universel de médecine de James (avec Diderot et Toussaint), 1746, 6 vol. in-fol.; la Théorie des sentiments moraux, de Smith, 1764; l’Agriculture de Mortimer, 1765; les Voyages en Asie, de Bell d'Antermoni, 1766; les œuvres philosophiques d'Hutcheson, etc. Il était plus laborieux qu'exact et élégant.

EIDSVOLD, v. de Norvège (bailliage d'Aggerhuus), à 38 kil. N. de Christiania, sur le Vermen; 4000 h. Chemin de fer pour Christiania, ouvert en 1854. Les députés norvégiens y rédigèrent en 1814 une constitution qui, sauf quelques modifications, est encore auj. en vigueur.

EIFEL, chaîne de mont, de la Prov. Rhénane, s'étend entre la Moselle, le Rhin et la Roër, sur une longueur de 90 kil. L'Eifel est peu élevé, mais il est remarquable par ses épaisses forêts, par ses volcans éteints et ses sources minérales. Ce pays dépendait autrefois de l'archevêque de Trêves.

EIMBECK, v. du Hanovre (Hildesheim), à 31 k. N.de Gœttingue, ch.-l. de la principauté de Grubenhagen; 5000 hab. Gymnase, écoles élémentaires.

EIMEO, une des îles de l'archipel de la Société, près et à l'O. de Taïti, a 15 kil. sur 9. Découverte par Quiros en 1606.

EINSIEDELN OU NOTRE-DAME-DES-ERMITES, Eremitarum Cœnobium ou Eremus Deiparæ Virginis, v. de Suisse (Schwitz), sur l'Alp, à 13 kil. N.-E. de Schwitz; 2500 hab. Haras renommé. Anc. abbaye de Bénédictins, fondée en 946, érigée en abbaye, princière en 1274. Il s'y trouve une image de la Vierge qui attire de nombreux pèlerins le 11 septembre de chaque année; on y fait un grand commerce de chapelets et autres objets de dévotion. Patrie de Paracelse ; Zwingle fut curé de cette ville. Les Français s'en sont emparés en 1798.

EISENACH, v. du grand-duché de Saxe-Weimar, jadis ch.-l. de principauté, auj. ch.-l. de cercle, sur la Nesse, à 72 kil. O. de Weimar; 10 000 hab. Tissus divers, tapis de pied, teintureries, etc. Anc. château des princes d'Eisenach, qui fut la résidence de la duchesse d'Orléans après 1848. Patrie de Séb. Bach. Aux env. château de Wartbourg, qui servit de retraite à Luther en 1521. — La principauté d'Eisenach, anc. État souverain, faisait partie de la Thuringe. Elle passa en 1440 sous la domination de la Saxe et fut réunie au duché de Saxe-Weimar en 1741,

EISENARTZ, v. des États autrichiens (Styrie), à 33 kil. N. O. de Brück; 1500 hab. Mines de fer, exploitées depuis plus de 1000 ans; direction des mines.

EISENBERG, v. du duché de Saxe-Altenbourg, ch.-l. de bailliage, à 34 kil. O. d'Altenbourg; 5000 h. Anc. résidence ducale. Fabriques de porcelaines.

EISENBURG (comitat d'), comitat de la Basse-Hongrie, dans le cercle au delà du Danube, entre les comitats d'Œdenbourg, de Veszprim, de Szala, l'archiduché d'Autriche et la Styrie; 126 k. sur 84; 280 000 hab. Il a pour ch.-l. Stein-am-Anger, bien qu'il tire son nom d'un bourg d'Eisenburg. Fer, marbre, soufre, vitriol, alun, sources minérales.

EISENSCHMID (Jean Gaspard), mathématicien, associé de l'Académie des sciences de Paris, né à Strasbourg en 1656, mort en 1712, a laissé : Diatribe de figura telluris ellipticosphæroide, Strasb., 1691 : cet écrit a donné naissance à une vive dispute sur le prétendu allongement de la terre vers les pôles ; Introductio ad tabulas manuales logarithmicas J. Kepleri et J.Bartschii, 1700; De ponderibus et mensuris Romanarum, Grécorum, Hebræorum, nec non de valore pecuniæ veteris, 1708, ouvrage estimé.

EISENSTADT, v. murée de Hongrie (cercle au delà du Danube), dans le comitat d'Œdenbourg, sur la Leitha, à 20 kil. N. O. d'Œdenbourg; 5000 hab. Cette v. appartient, ainsi que son territoire, aux princes d'Esterhazy, qui y ont un beau château, construit en 1683, avec un parc immense.

EISGRUB, v. de Moravie, à 49 kil. S. E. de Brünn, 2000 hab. Beau château des princes de Lichtenstein, où sont de magnifiques orangeries.

EISLEBEN, Islebia, v. des États prussiens (Saxe),