Page:Bouillet - Atlas universel, 1865.djvu/888

Cette page n’a pas encore été corrigée

874 l re province. CARNIOLE. 2 e — CARINTHIE. 3 e — ISTRI?. 4 e — CROATIE CIVILE. 5 e — DALMATIE. 6 e — KAGUSE. 7 e — CROATIE MILITAIS GÉOGRAPHIE. — EXPLICATION DES CARTES. Districts La notice qui suit explique les accroissements successifs de la France depuis la République jus- qu'en 1813, époque de la plus grande extension de l'Empire français. Les petites cartes accessoires font connaître' les principaux accroissements avec leur date. La carte principale représente 3 parties distinctes : 1° l'Empire français proprement dit avec sa division en 130, départements et en 7 provinces militaires ; 2° les États médiats de l'Empire : comme le royaume d'Italie ; 3° la Confédération du Rhin, qui compre- nait le royaume de Westphalie, le nord de l'Es- pagne et la Confédération Helvétique. L'Assemblée constituante substitua aux trente- deux grandes provinces et aux huit gouverne- ments, quatre-vingt-trois départements, subdivisés en districts et en cantons. Elle réunit, sur la de- mande même de ses habitants, le comtat Venaissin et Avignon qu'elle enleva au pape (1791). L'empereur d'Autriche et le roi de Prusse, dans une réunion tenue à Pilnitz, convinrent de rétablir en France l'autorité royale. Léopold commença par signifier à la Législative qu'il défendrait les droits que les princes allemands avaient sur l'Alsace, droits méconnus par la première assemblée nationale. On força Louis XVI à déclarer la guerre à l'Aui riche. Le roi de Prusse et le roi de Sardaigne prirent aus- sitôt parti pour l'empereur contre la France. Les armées étrangères furent arrêtées et battues àValmy, et à Jemmapes (1792). Les généraux français prirent l'offensive après cette victoire. La Belgique fut envahie et conquise, tandis que, d'un autre côté, le cœur de l'Allemagne nous était ouvert par la prise de Mayence. Ces pre- mières hostilités agrandirent la France de deux nouvelles contrées situées au sud-est : la Savoie et le comté de Nice. L'Europe se coalisa alors tout entière. L'Angle- terre, l'Espagne, l'Autriche, la Prusse, l'Empire germanique, la Sardaigne, l'État ecclésiastique, les Deux-Siciles, se nattèrent de s'opposer au torrent qui les menaçait. La Convention se proposa de ré- volutionner l'Europe. Le gouvernement populaire dut être établi partout où pénétreraient les armées françaises. C'est ainsi que la réunion des sept pro- vinces forma, au nord, la République Batave. La coalition échoua. Le roi de Prusse fut le pre- mier à s'en détacher. Par le traité de Bâle, il con- sentit à céder toutes les provinces qu'il avait sur la rive gauche du Rhin. L'Espagne, qui ne s'était dé- clarée contre la France que pour des intérêts de famille, s'aperçut bientôt qu'elle n'avait rien à ga- gner à continuer la guerre. Pour obtenir la paix, elle céda la partie de l'île de Saint-Domingue qui lui appartenait. La Hollande avait déjà traité avec la République avant la paix de Bâle; elle avait aban- donné à la France la Flandre Hollandaise, Maas- tricht, Vanloo et ses dépendances. La Convention avait reculé, à l'orient, les fron- tières de la France jusqu'au Rhin. Elle voulut aussi , avant de se dissoudre, lui donner ses limites naturelles au nord. Par un décret du I er octobre 1795, elle arrêta que tous les pays conquis en deçà du Rhin, tels que la Belgique, le pays de Liège et le duché de Luxembourg, seraient incorporés au territoire français. Dans le même mois, le duché de Bouillon fut également réuni à la France. Le Directoire qui s'empara du pouvoir mit à la tête des armées d'Italie, l'homme extraordinaire qui Laybach, Adelsberg, Kraimbourg, Neustadt. Villach, Linz. Trieste, Capo-d'Istria, Gorice, Rovigno. Carlstadt, Fiume, Lussin-Piccolo. Zara, Lésina, Makarsca, Sebenico, Spalatro. Raguse, Cattaro, Curzola. Carlstadt. devait à l'extérieur élever si haut la gloire et l'hon- neur des armées françaises. Après avoir, par d'écla- tantes victoires, chassé les Autrichiens de l'Italie, il força leurs alliés à faire la paix avec la France. Le roi de Sardaigne signa, le premier, un traité par lequel il abandonnait la Savoie, les comtés de Nice, de Tende et de Beuil. Le pape Pie VI traita aussi, à Tolenlino, et céda à la Republique française Bo- logne, Ferrare et la Romagne. Il renonça en même temps à ses prétentions sur Avignon et le Comtat Venaissin. Lçs ducs de Parme et de Modène, le roi de Naples se soumirent également. L'influence de l'Autriche en Italie, fut remplacée par celle de la France, qui, après avoir battu son ennemie dans la Péninsule, se prépara à aller l'attaquer jusque chez elle. L'Autriche comprit et prévint le danger; des préliminaires de paix furent conclus à Leoben, et le traité de Campo-Formio fut signé le 17 octobre 1797. Les principales conditions de la paix de Campo- Formio furent les suivantes : 1° l'Autriche renonce, en faveur de la France, à tous ses droits sur les Paijs-Ilas ; 2° l'Autriche acquiert le territoire de Ve- nise, depuis le lac de Garda, la ville de Venise, Ylstric, la Dalmalie, et les bouches du Cattaro; 3° la France garde les îles gréco-vénitiennes, et ses possessions en Albanie; 4° l'Autriche reconnaît la République Cisalpine; 5° un congrès doit être tenu à Rastadt pour la conclusion de la paix avec l'Em- pire; 6° l'Autriche doit indemniser le duc de Mo- dène par la cession du Brisgaiv. — Articles secrets: 1° l'Autriche consent à la cession de la rive gauche du Rhin, de Bâle au confluent de la Nèthe, près d'Andernach, et à celle de la ville et de la citadelle de Marjence; 2° la navigation sur le Rhin est décla- rée commune aux deux pays; 3 U la France emploiera sa médiation pour faire obtenir à l'Autriche Salz- bourg et la portion de la Bavière située entre cet évêché, le Tyrol, l'Inn et la Salza ; 4° à la paix avec l'Empire, l'Autriche renoncera au Frickthal ; 5° com- pensation réciproque pour tout ce que la France et l'Autriche pourraient acquérir ultérieurement en Allemagne; 6° mutuelle garantie, qu'en cédant ses possessions sur la rive gauche du Rhin, la Prusse ne pourra faire aucune acquisition. Les princes et autres États dépossédés sur le même bord du fleuve, doivent être indemnisés en Allemagne ; 7° dans l'espace de vingt jours après la ratification, toutes les forteresses surRhin, ainsi qu'Ulm etlngolstadt, seront évacuées par les troupes autrichiennes. L'Angleterre soutenait sur mer la guerre la plus opiniâtre. Elle espérait que les puissances de l'Eu- rope ne tarderaient pas à reprendre les armes contre la France. Bonaparte vit de suite combien était re- doutable cette éternelle rivale de la France. Il se promit de ne rien épargner pour l'abattre, et, afin de bien inaugurer contre elle une guerre d'exter- mination, il songea à faire de la Méditerranée une mer française. C'est ce qui explique son expédition en Egypte. Mais le combat naval livré près d'Aboukir, et gagné par Nelson, détruisit ce gigantesque et patriotique projet, et occasionna contre la France une seconde coalition bien plus redoutable que la première. Toutefois, cette coalition, où entrèrent la Porte, la Russie et enfin l'Autriche, et à laquelle accédè- rent également Naples, la Sicile et le Portugal, fut bientôt brisée par Bonaparte qui, après avoir fait, à Paris, le 18 brumaire (9 novembre 1799), sanc- tionna en Italie son nouveau pouvoir par des vie-