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GÉOGRAPHIE MODERNE. — N° 39. La France sous Louis XI. 869 TITRE DU FIEF. 47. Baronniede Coucy. 48. Comté de Soissons. 49. Comté de Roucy. 50. Comté de Ponthieu. 51. Comté de Boulogne. 52. Comté de Guines. 53. Comté d'Évreux. Formation. Hérédité. Vers le mi- lieu du X e s. Vers le mi lieu du xr 2 s Vers le mi- lieu du x e s. Vers la fin du x e s. Avant 940. Vers le vn e s. 860. 965. 940- 859. 860. 965. 989. 54. Comté , puis duché de Vendôme. Fin du X e s. 55. Comté d'Eu. 56. Duché de Normandie. 57. Comté d'Anjou. 58. Comté du Maine. 59. Comté d'Alençon et sei- gneurie de Bellême. Fin du x e s. 912. 870. Commence- ment du ixe s. Après 814. 989. 987. 996. 912. 870. 853. 940. 60. Comté et duché de Breta- A ses chefs P ar - ticuliers de- gne. puis le ve s. 61. Comté de Flandre. 862. 862. REUNION DEFINITIVE à la couronne ou à un autre fief. Domaine de la couronne. /• Domaine de la couronne. ] En partie. ( Définitivement. Maison de la Rochefoucauld. Domaine de la couronne. Comté d'Auvergne. Domaine de la couronne. ! Domaine de la couronne. Apanage. Cédé au duc de Bouillon. Comté de la Marche. Apanage d'un fils naturel de Henri IV. Pairie en 1694, en faveur du duc de Maine. f Conquis par Philippe Auguste. J Domaine de la couronne. t Domaine de la couronne. ) Apanage. ( Domaine de la couronne. Duché de Normandie. / Domaine de la couronne. ( Apanage d'un prince du sang. Domaine de la couronne. / Duché de Bourgogne.

Monarchie espagnole. 

( Monarchie autrichienne. DATE de cette réunion. 1498. Après 1547. 1729. 1557. 1675. Vers 1260. 1504. 1200. 1307. 1642. 1374. 1598. 1694. 1204. 1361. 1204. 1246. 1481. 1106. 1221. ( 1268. ! jusqu'au { XVIII e s. 1532. 1384. 1506. 1713. ÏLa France à I"avciicment de Louis XI, 14G1. Nous avons choisi l'époque de Louis XI pour la carte historique qui accompagne ce tableau, parce que ce règne marque la fin de l'époque féodale et lu moyen âge ; le commencement de la toute-puis- sance royale et des temps modernes. C'est la glo- rieuse transition entre le passé anarchique et l'ordre nouveau qui inaugure la renaissance de la civilisation. Pour bien comprendre cette carte il faut se rappeler ce qu'était la France à l'avènement de Louis XI, afin d'apprécier ce que ce grand homme a fait pour l'unité de la France. D'abord quelles étaient les grandes maisons, qui par leurs apanages et leurs fiefs faisaient obstacle à l'unité, en 1461, date de l'avènement de Louis XI ? Ces grandes maisons étaient : 1° Charles de Berry, duc de Guienne, frère du roi, fils de Charles VII. 2° La maison d'Orléans qui remontait à Louis d'Orléans, fils de Charles V et frère de Charles VI; cette maison se partagait en 2 branches : Orléans et Angoulême, puis une branche bâtarde; les Du- nois-Longueville. 3° La maison d'Anjou qui remontait à Louis I d'Anjou, fils du roi Jean: Anjou, Maine, Provence, Béarn, etc. 4° La maison de Bourgogne qui remontait à Phi- lippe le Hardi, fils du roi Jean : Bourgogne Fran- che-Comté, Flandre, Haïnaut, Pays-Bas, etc. 5° La maison d'Alençon, qui remontait à Charles I, duc d'Alençon, frère "de Philippe de Valois et fils de Charles de Valois. 6° La maison de Bourbon qui remontait à Robert de Clermont, fils de saint Louis, divisée en plusieurs branches : Beaujeu, Montpensier Vendôme. 7° La maison de Bretagne. 8° La maison de Foix qui avait la Navarre. 9° La maison d'Albret, etc. (Voyez plus bas.) Les pays qui n'étaient pas encore réunis à la couronne en 1461. étaient: 1° au nord et à l'est la moitié de la Picardie, l'Artois, la Flandre, la Bourgogne, qui appartenaient à la maison de Bourgogne. Ces provinces françaises étaient ados- sées à la Franche -Comté, démembrement de l'ancien royaume d'Arles, et aux huit provinces al- lemandes de Frise, Hollande, Zélande, Brabant, Anvers, Hainaut, Namur, Luxembourg : tous ces pays appartenaient également aux princes bourgui- gnons, a Leur puissance 1 non-seulement leur donnait les moyens de défendre contre toute attaque les provinces qu'ils tenaient dans le royaume ; mais aussi de protéger l'indépendance des autres sei- gneurs, et d'arrêter la royauté dans toutes les ten- tatives qu'elle ferait pour augmenter son domaine ou ses prérogatives. » 2° A l'ouest et au sud: la Bretagne., le Maine, l'Anjou, la Provence.— La Bretagne avait un duc par- ticulier qui se regardait comme à peu près étranger à la France. Le Maine, l'Anjou, la Provence, obéis- saient à la seconde maison d'Anjou, qui, en outre, avait acquis le Barrois , sur les frontières du royaume ; qui donnait des reines à la France et à l'Angleterre, conservait des prétentions au trône de Naples. 3° Au centre : l'Auvergne, la Marche, le Bour- bonnais, le Nivernais. Les diverses branches de la maison de Bourbon tenaient le Bourbonnais et l'Auvergne, provinces non encore réunies, et dans le Lyonnais, province réunie, les immenses do- maines du Forez, du Beaujolais et de Dombes. — Jacques d'Armagnac hérita, en 1462, de son père, de la province de la Marche. — Enfin le Nivernais avait ses comtes particuliers qui appartenaient à la maison de Bourgogne. « Ces ducs et ces comtes, détenteurs de provinces non réunies, conservaient la plupart des droits réga- liens, y compris celui de faire la guerre, que les rois avaient bien pu défendre aux seigneurs infé- rieurs, mais non pas ôter aux grands feudataires. Au temps de la Praguerie, comme au temps de la Ligue du bien public, sous Charles VII comme au 1. Précis de l'Histoire de France de M. Poirson.