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814 GÉOGRAPHIE. — EXPLICATION DES CARTES.


sommet isolé, le Soracte (Mte S. Oreste). — En Si- I cile, une chaîne à trois rameaux détermine la forme de l'île : les Nebrodes et les Herxi sont les appellations des deux chaînes du N.-E. et du S.-E. L'iEtna I forme un massif volcanique isolé entre ces deux ramifications.

Promontoires : Pr. Sallentinum ou Japygium au sud de la Calàbria, Crimisa, Lacinium, Zephijrium, Leucopetra, en BruUium du côté de la mer Ionienne ; Enipeum, Minervx j&gt ;t., Misenum, Circxi pr., sur la côte occidentale ; — en Corse, les promont. Sacrum, Attium, Viriballum et lîhium ; — en Sardaigne : Gorditanum et Chersonesus ; — en Sicile, les pr. Lilybxum, Pelorum et Pachynum déterminent les trois angles de cette île.

Détroits. — Fretum Gallicum ou Taphros, entre la Corse et la Sardaigne, Fretum Siculum entre l'Italie et la Sicile.

Mers, golfes. — La mer Méditerranée, Internum mare, forme, à l'E. de l'Italie : lonium mare, qui creuse le Sinus Tarentinus ; et la mer Adriatique, Hadriaticum ou Superum mare, qui forme le Sinus Flanaticus ; la mer Méditerranée ou mare Internum forme au S. et à l'O. de la Péninsule : Africum mare entre la Sicile et l'Afrique et Siculum mare au S. de l'île ; puis Tyrrhenum ou Inferum mare, entre l'Italie, d'une part, la Corse et la Sardaigne, de l'autre. La mer Tyrrhénienne creuse sur la côte occidentale de l'Italie : les golfes Terrinxus, Pxslanus, Crater ou Puleolanus (auj. golfe de Naples) qui forme lui-même le Baianus Sinus ; — puis le Caïetanus (g. de Gaëte), et, enfin, tout au N., le Ligusticus Sinus (g. de Gênes). Iles. — Dans l'Adriatique, sur la côte d'Illyrie : Melita, Ladesta, Corcyra Nigra, Issa, Pharus, Brattia, Solunta, Celadussx insulx, Apsorus, Crepsa, Curicta, Arbe ; sur la côte d'Italie, Pelagusa et Trimetus ou Insulx Diomedis. — Dans la Méditerranée, on rencontre : Melita (Malte), Gauclos (Gozzo) el Cossyra, entre la Sicile et l'Afrique ; la petite île (YOrtygia, dans le port même de Syracuse, avec la fontaine Arethusa ; les JSgates (îles Egades), où Lutatius Catulus remporta, en 241, sur les Carthaginois, une victoire navale qui mit fin à la première guerre punique, trois principales : Phorbantia, Hiera (Maritima), JEgusa. Les îles Liparex. JEolix ou Vulcanise, îles volcaniques où les poètes ont aussi fixé le séjour d'Ëole ; les principales sont : Phœnicussa, Diclyme, Evonymus, Strongyle (Stromboli, volcan encore allumé aujourd'hui), Lipara, la plus grande, près de laquelle Régulus remporta une victoire navale sur les Carthaginois en 256, Thermissa ou Hiera, ou Vulcani insulœ ; enfin Ustica. Sur les côtes de l'Italie : Sirenusx insulœ, Caprex (Capri), résidence de Tibère, Megaris (Château de l'œuf), Nesis (Nisida, îlot à côté de Pouzzoles, où est le lazaret), Prochyta (Procida), JEnaria ou Pythecusa (Ischia), Pandataria, Pontia, Palmaria, Igilum, Oglasa, Planasia, lira (î le d'Elbe), Capraria, Urgo ; Corsica (la Corse), Sardinia (la Sardaigne) avec les petites îles : Herculis insulx, Accipitrum insulœ et Plumbaria insula.

Fleuves et lacs. — Dans la mer Adriatique, en lllyrie, le Titius ; en Istrie, le Timavus, ruisseau qui fut limite de l'Italie à partir d'Auguste, le Sontius (Isonzo) grossi du Naliso, le Tilavemplus, la Liquentia, le Plavis (Piave), le Medoacus Major et le Medoacus Minor, YAthesis (PAdige), le Padus (Pô) qui se jetait dans l'Adriatique par 7 embouchures appelées Septem maria ; il reçoit àgauche :la.Z&gt ;)&lt ;na Minor ou la Duria Major, la Sessites (Sesia), le Ticinus (Tésin), victoire d'Hannibal (219), traverse le Lacus Verbanus (lac Majeur) ; le Lambrus, YAddua (Adda) qui traverse le lacus Larius (lac de Corne), YOllius qui traverse le lacus Sebinus et reçoit le Clusius, le Mincius qui traverse le lacus Be'naens


(lac de Garde) ; à droite, le Padus reçoit : le Tanarus, la Trebia, victoire d'Hannibal (218), le Tarus (Taro), la Par ma, la Secia, la Sculienna, le Rhenus, YIdex, le Saternus. Les autres fleuves qui se jettent dans l'Adriatique sont YUtis, le Sapis, le Rubico, limite de l'Italie avant Auguste, franchi'par César en 49 ; Y Ariminus, lePisaurus, le Metaurus, victoire du consul Néron, sur Hasdrubal(207), YJEsis, le Flosis, le Flusor, le Truentus, YHelvinus,\e Vomanus, YAternus, le Sagrus, le Trinius, le Tifernus, le Frento et YAufidus (Ofanto) qui arrose la plaine de Cannes, victoire d'Hannibal (216) ; dans le golfe de Tarente, le Galesus, le Bradanus, le Casuentus, YAciris, le Siris ou Lemnus, le Sybaris, le Cratis ; dans la mer Ionienne le Nexlhus, le Tacina et le Sagrus ; dans la mer Tyrrhénienne, le Sabatus, leSilarus, grossi du Tanarus et du Calor, le Veseris près du Vésuve, le Clanis, le Vulturnus (Volturno), le Liris (Garigliano), le Tiberis d'abord appelé Albula (Tibre), grossi, à gauche, du Velinus qui reçoit YHimella et de YAnio, à droite, du Clanis. Les autres sont la Maria qui sert d'écoulement au lacus Yulsiniensis (lac de Bolsena), l' Umbro (Ombrone), le Cxcina, YArnus (Arno), le Boactes, et le Varus (Var).

Les lacs qui ne sont pas traversés par les fleuves déjà cités sont le lacus Trasimenus, en Étrurie, victoire d'Hannibal sur Flaminius (217) ; le lacus Sabatinus (Lago di Bracciano), le lacus Fucinus, chez les Marses, le lacus Avemus, près de Puteoli (Pouzzoles), près duquel était la grotte de la Sibylle de Cumes et l'entrée de l'Enfer, le lacus Lucrinus, célèbre par ses huîtres, YAcherusia Palus (voy. la petite carte des environs de Naples pour ces 3 derniers). — Les fleuves de la Sicile sont : le Simxthus, Y A cis) chanté par les poètes, Y Rimera, YHalycus, YHypsas. En Sardaigne, le Sxprus et le Tyrsus ; en Corse, le Tavila et le Rhotanus.

2° TOPOGRAPHIE HISTORIQUE.

Les contrées de l'Italie ont été réparties jusqu'à la fin de la République entre la Gaule Cisalpine au N., et Yltalie proprement dite, au centre et au sud de la Péninsule. La limite était le territoire de Luca (Lucques), l'Apennin et le Rubico. Mais, à partir d'Auguste, la Gaule Cisalpine cessa d'être province et fut réunie à l'Italie. Toute la Péninsule fut alors divisée, par le premier empereur, en 11 régions (voy. plus bas). A l'époque de Dioclétien, la fin du me siècle, l'Italie fut divisée en province : comme le reste de l'empire (voy. la carte d&gt ; l'emp. rom. sous Dioclétien et le tableau qui l'accompagne, n° 22).

T. ITALIE DU NORD. CISALPINA. — La portion du Nord de l'Italie, comprise jusqu'à la fin de la République sous le nom de Gallia Cisalpina, se composait : 1° de la Gallia Transpadana, au N. du Padus ; 2° de la Gallia Cispadana, entre le Padus et les limites de l'Italie proprement dite ; 3° de la Liguria, qui tirait son nom des anciens Ligures, peuple d'origine Ibérienne, venus par l'O. ; 4° de la Venetia, occupée, à une époque fort ancienne, par les Vénètes, population venue du N.-E. et d'originr Indo-Européenne. Ce sont les émigrations conti nuelles des Gaulois en Italie depuis le Xe siècle environ jusqu'au IIe avant notre ère, qui fit donne : au N. de la Péninsule le nom de Gallia Cisalpine et l'on retrouve en Gaule Transalpine la plupart de : noms géographiques de la Cisalpine. Les au lie peuples fixés dans cette contrée aux plus anciens âges historiques et qui n'ont guère laissé de traces au temps de la République romaine, étaient : 1° les Umbri qui venaient probablement du N.-O., c'est-àdire de la Gaule avant l'émigration des Gaulois proprement dits, et dont les débris ont été refoulés vers le centre de la Péninsule dans le pays qui a conservé leur nom, Umbria ; 2° les Etrusques. Tusci