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TEMPS ANCIENS. 89


Av. J.-C.

497. La plupart des cités grecques de l’Asie Mineure ayant été contraintes de se soumettre aux Perses, Aristagoras s’enfuit en Thrace où il périt au siège d’une ville nommée plus tard Amphipolis.

496. Histiée de Milet, qui avait pris part secrètement à la révolte d’Ionie, tente en vain de prendre le commandement général des troupes de la confédération ; les Milésiens s’y opposent les armes à la main.

Victoire du dictateur A. Postumius, au lac Régille, sur les Latins qui font la paix.

495. 5e guerre pour rétablir les Tarquins. Les Volsques. Les plébéiens, accablés de dettes, refusent de s’enrôler, mais le consul Servilius parvient à les entraîner et bat les Volsques. Appius Claudius, collègue de Servilius, empêche l’exécution des promesses que ce dernier avait faites au peuple.

494. La trahison des Samiens cause la défaite de la flotte ionienne par celle des Perses, près de l’île de Lada. Prise de Milet, dont les habitants sont transportés à l’embouchure du Tigre. — Histiée défait par le Perse Harpage est fait prisonnier et mis à mort.

Victoires des Romains sur les Sabins, les Eques et les Volsques, sous la conduite de Manius Valerius, dictateur. — Mort de Tarquin le Superbe chez le tyran Aristodème, à Cumes.

493. Les plébéiens, mécontents des patriciens qui avaient encore refusé d’exécuter les promesses du dernier dictateur, se retirent sur le mont Sacré. Ménénius Agrippa réconcilie le peuple et le Sénat. Création du tribunat, charge plébéienne, élective, annuelle. Il y aura deux, puis cinq, puis dix tribuns. Veto tribunitien.

Défaite des Volsques par le consul Postumius Cominius ; prise de Corioles ; bravoure du jeune Marcius au siège de cette ville ; il reçoit le surnom de Coriolan.

492. Mardonius, gendre de Darius, reçoit le commandement de forces considérables de terre et de mer, dépose dans toute l’Ionie les tyrans des villes et y établit la démocratie, soumet les Thasiens, perd une partie de sa flotte par une tempête près du mont Athos, puis subjugue une partie de la Macédoine, mais il est surpris par les Bryges, tribu de Thraces, et perd une partie de son armée.

491. Darius envoie en Grèce des hérauts pour demander la soumission de toutes les villes. Athènes et Sparte les mettent à mort. Guerre d’Athènes et d’Egine. Avènement de Gélon, tyran de Géla. Exil de Coriolan, devenu odieux au peuple pour s’être opposé, durant une famine, à ce qu’on diminuât le prix du blé.

490. Datis de Médie et Artaphernes remplacent Mardonius dans le commandement des forces de la Perse. Ils s’emparent d’Erétrie et débarquent en Attique, guidés par le Grec Hippias. — Bataille de Marathon, où, sous la conduite de Miltiade, qui avait abandonné la Chersonèse de Thrace depuis 3 ans, les Athéniens et les Platéens, au nombre de 11000, mettent en fuite plus de 100000 Perses.

Miltiade échoue devant Paros et est condamné à une amende. Crédit de Thémistocle.

488. Guerre des Romains contre les Volsques commandés par Coriolan, qui assiège Rome et ne cède qu’aux prières de sa mère Véturie et de sa femme Volumnie. Théron, tyran d’Agrigente.

487. 2e guerre des Romains contre les Volsques. — Guerre contre les Herniques.

486. Révolte de l’Égypte contre les Perses.


Av. J.-C.

La première loi agraire est présentée par un patricien consulaire, Spurius Cassius. Elle avait pour objet le partage, entre les pauvres, des terres conquises, et appartenant par conséquent à l’État, mais usurpées par les grands. Les riches font précipiter Spurius Cassius du haut de la roche Tarpéienne. — Paix conclue par les Romains avec les Èques, les Volsques et les Herniques.

485. Gélon se rend maître de Syracuse et cède Géla à son frère Hiéron. En Perse, Xerxès succède à son père Darius Ier.

484. Soumission de l’Egypte par les Perses.

Thémistocle, qui avait succédé à Miltiade dans le commandement de la flotte, achève la soumission des îles de la mer Egée et défait les Ëginètes et les Corcyréens. Commencement de la puissance maritime d’Athènes.

483. L’Athénien Aristide le Juste est banni par l’ostracisme.

482-480. Guerre des Romains contre les Étrusques. Bataille de Veïes.

481. Xerxès, excité par Démarate, roi de Sparte, chassé de sa patrie, par les Aleuades, princes de la Thessalie, par les Pisistratides, par Mardonius enfin, se dispose, malgré les conseils de son oncle Artaban, à faire une invasion en Grèce.

480. Xerxès part de Sardes et se dirige vers la Grèce, avec une armée de 3 000 000 d’hommes et une flotte de 1207 galères. — Passage de l’Hellespont. Sacrifices sur les bords du Strymon, en Thrace. Soumission de la plupart des tribus de la Thessalie. Les peuples de la Béotie, à l’exception des habitants de Thespies et de Platée, s’allient avec les Perses. Les Corcyréens et les Argiens, les Cretois, Gélon de Syracuse et les Grecs des îles de la mer Egée refusent leurs secours ; la confédération des Grecs se trouve ainsi réduite aux Athéniens, aux Spartiates, aux Locriens, aux Phocidiens, aux Thespiens, aux Platéens, aux Corinthiens, aux villes de Tégée, de Mantinée, d’Orchomène, et à quelques autres États moins considérables. — Le commandement général est déféré aux Lacédémoniens.

Léonidas, roi de Sparte, avec 7000 hommes, arrête plusieurs jours, au défilé des Thermopyles, l’armée innombrable de Xerxès. — La flotte persane est repoussée par la flotte grecque, près du promontoire d’Artémisium. — Ravages de Xerxès dans la Béotie et dans l’Attique, dont les habitants se réfugient à Trézène, Égine et Salamine.

Bataille de Salamine. La flotte des Grecs, dirigée par Thémistocle, triomphe de la flotte des Perses, qu’elle a attirée dans le détroit formé par l’île de Salamine et l’Attique. — Xerxès prend la fuite, laissant Mardonius en Grèce, avec 300 000 hommes.

Les Carthaginois, alliés de Xerxès, attaquent les Grecs de la Sicile et de l’Italie ; mais Gélon, tyran de Syracuse, s’allie avec Théron, tyran d’Agrigente, et leur fait éprouver, à Himère, une défaite sanglante, le même jour où les Grecs triomphaient à Salamine. Dans le traité conclu avec les Carthaginois, Gélon leur impose pour condition de ne plus immoler de victimes humaines. Vers ce temps florissait à Thèbes le grand poète lyrique Pindare, né en 522.

479. Mardonius est vaincu à Platée, en Béotie, par les Grecs, que commandait le roi de Sparte Pausanias. Dans le même temps, les Perses sont vaincus en Asie même, à Mycale, sur le territoire ionien, en face de l’île de Samos, par l’Athénien Xanthippe, père de Périclès, et par le roi de Sparte, Léothychidès. — Les Athéniens, malgré la retraite des Spartiates et des Péloponnésiens, s’emparent de Sestos et de la Chersonèse de Thrace