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une membrane kératogène ; un appareil sécréteur de la corne ou bourrelet ; des vaisseaux et des nerfs.

Nous n’avons pas l’intention de faire une description détaillée de chacune de ces parties : cela nous entraînerait trop loin du but que nous nous sommes proposé. Nous nous bornerons à donner quelques détails sur les plus importants pour mieux juger des lésions produites par le piétin.

Le coussinet plantaire est le représentant de celui du cheval, avec des différences toutefois consistant dans sa forme et son organisation. C’est une masse convexe, triangulaire, qui recouvre le bulbe du talon de chaque doigt en s’étendant sur l’insertion du tendon du fléchisseur profond des phalanges ; il est formé par de larges aréoles de tissu fibreux élastique, au centre desquelles se trouvent disposés des pelotons adipeux.

La membrane Kératogène n’est autre chose que la continuation de la peau qui s’engage sous la corne pour entourer, à la manière d’un bas, le coussinet plantaire et les divers ligaments de cette région ; mais elle subit des transformations nombreuses, exigées par la multiplicité de ses fonctions. Elle offre, en effet, les mêmes divisions que chez le cheval, c’est-à-dire un bourrelet périoplique présentant à sa surface de longues papilles ; le bourrelet proprement dit, plus large et moins saillant, qui se confond en dedans et en dehors avec le coussinet plantaire. Les papilles qu’il présente à sa surface sont moins longues que celles qui recouvrent le bourrelet périoplique. On trouve encore un tissu feuilleté et un tissu velouté qui ont les mêmes fonctions que chez le cheval.