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de mal de pied, de pourriture du pied ; dénominations dont la plupart ne sont pas exactes, comme nous le verrons en faisant le diagnostic différentiel de cette maladie. Le mot piétin lui-même ne dit rien au point de vue de la nature de l’affection ; il a été tiré ou du siège du mal, ou de l’action du piétiner qu’elle détermine chez les animaux qui en sont atteints.


HISTORIQUE.


Cette maladie a été pendant longtemps inconnue en France ; ce n’est que depuis l’introduction de la race mérine qu’elle a été observée par Chabert d’abord sous le nom de crapaud du mouton. Plus tard, en 1805, Charles Pictet décrivit le piétin comme une maladie jusqu’alors inconnue ; mais si l’honneur de la découverte revient à Chabert, nous devons à C. Pictet des travaux nombreux sur la propriété contagieuse de cette maladie.

Depuis, elle a été l’objet de plusieurs bons écrits dûs à Gohier, Morel de Vindé, Chaumontel, Gasparin, Delafond, Sorillon, Mercier, M. Lafosse, dans sa pathologie, et M. Reynal, dans sa police sanitare, décrivent encore cette maladie.

Le piétin a régné à différentes époques, soit à l’état enzootique, soit à l’état épizootique : en 1791, dans les Pyrénées ; en 1805, dans la Gironde, et en 1819-20-21, en Suisse et dans plusieurs départements de la France, notamment dans la Corrèze.