Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
tel quel, il serait pour nos sociétés une nécessité vitale, étant le plus propice à la mise en valeur des ressources de la nature et des facultés des hommes. — Déperditions entraînées par « l’anarchie économique ». — La concurrence est-elle indispensable à l’invention ? Et de quelles supériorités assure-t-elle la prédominance ? — Ce qui fausse dans nos sociétés l’application de la loi darwinienne : en quel sens c’est la démocratie qui prétend universaliser la concurrence. | 251 | |
II. | Interprétation plus profonde des tendances démocratiques. Le « solidarisme » : quels aspects de la réalité et de l’idéal il met en lumière. — Le droit au produit intégral du travail ; pourquoi il est impraticable et insuffisant : caractère collectif de la production. — Théorie de la dette sociale. Utilité supérieure des « socialisations du droit » ; la volonté de vie commune, le droit à la vie. — Les « plus aptes » au sens humain. | 265 |
Solidarisme et individualisme. | 278 | |
CONCLUSION | ||
Résultats généraux des discussions instituées. Diversité de nos tactiques. | 283 | |
I. | Nous avons, en les précisant, limité la portée et diminué le prestige des lois naturelles qu’on nous opposait. — Nous avons démontré, en un certain sens, que ces lois ne sont nullement contrariées par les efforts des sociétés démocratiques. — Mais, à d’autres points de vue, nous avons reconnu que des forces et des fins nouvelles entrent en ligne de compte dans ces sociétés : en quel sens elles essaient en effet de dépasser la nature. | 284 |
II. | Cette duplicité d’attitude s’explique par la duplicité essentielle des sociétés humaines, méconnue par la sociologie naturaliste. — Incompétence fatale de la morale qu’elle nous proposait : elle ne suffit pas à déterminer, pour nos sociétés, même le possible, a fortiori le désirable. — Conclusion dirigée à la fois contre ceux qui pensaient prouver « scientifiquement » que la démocratie a tort et contre ceux qui pensaient prouver « scientifiquement » qu’elle a raison. | 289 |
III. | Mais si la morale scientifique tenait compte de la nature spéciale aux sociétés humaines ? Si elle se fondait sur la sociologie proprement dite et non plus sur la biologie ? — Nécessité d’attendre que l’expérience en ait été faite. — Toutefois, jusqu’ici, dans les études expérimentales consacrées aux sociétés démocratiques, on sent la présence d’un idéal qui juge les faits bien plutôt qu’il n’est jugé par eux. — |