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TABLE DES MATIÈRES


INTRODUCTION
Première partie.L’idéal égalitaire et la morale « scientifique ».
I. Puissance des idées égalitaires dans notre civilisation. — Le mouvement des institutions démontre cette puissance ; la conspiration des doctrines philosophiques et des formes sociales propres à l’Occident l’explique. — Mais cela ne suffit pas à démontrer la valeur des idées en question. 1
II. La conscience contemporaine, défiante à l’égard non seulement des religions, mais des métaphysiques, attend un « mètre des valeurs » de la science elle-même. — Le progrès des sciences, et en particulier des sciences de la vie, qui enveloppent l’homme, encourage cette espérance. 5
III. Formes antérieures de la morale scientifique. — Le naturalisme des Grecs. — Le mathématisme de Spinosa, de Kant. — Dans l’utilitarisme, à côté du calcul, la part de l’expérience grandit. — Mais tous ces systèmes de morale semblent encore laisser trop de place aux préférences subjectives ; on veut « laisser parler les faits », consulter directement les lois de la nature. D’où le prestige d’une morale scientifique naturaliste. 10
IV. Mais cette morale ne va-t-elle pas juger le mouvement démocratique avec sévérité ? — Témoignages des savants contre l’idéal égalitaire. — Exploitation de ces témoignages par la littérature politique. — Entre la démocratie et la science, l’antagonisme serait essentiel. 15
Deuxième partie.Les trois piliers du naturalisme contemporain.
La conception « objective » de la nature. Les trois lois qui la fondent (Milne-Edwards, Lamarck, Darwin). 21