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Dans un cas de superpurgation, 20 granules de chlorhydrate de morphine ont enrayé la diarrhée dans l’espace de deux heures.


Observation 4me. — Il s’agit d’une chienne boule, hors d’âge, soignée dans l’infirmerie de l’École de Toulouse pour une entérite accompagnée d’épuisement extrême.

Le 6 novembre (1875), jour de son arrivée, on ordonne une décoction de graine de lin miellée avec lavements simples.

Le même traitement est suivi jusqu’au 9 ; l’épuisement n’a fait qu’empirer, si bien que l’animal ne peut plus se tenir debout ; on est obligé de le porter pour le présenter à la visite du matin. Les muqueuses sont très-pâles. Il est ordonné 4 granules d’arséniate de strychnine, bouillon concentré et lait.

Le 10, on constate une légère amélioration. La dose des granules est portée à 6.

Le 11, l’amélioration continue ; l’animal peut se tenir debout.

Le sujet va tous les jours de mieux en mieux ; le 18, on suspend le traitement, la guérison étant complète. Le 20, l’animal est retiré par son propriétaire.


Observation 5me — Un chien de Terre-Neuve, âgé de 1 an, est amené dans les infirmeries de l’École vétérinaire pour être soigné d’une amaurose consécutive à la maladie du jeune âge. On le traite d’abord avec de la pommade au sulfate de strychine : faite au 50e, puis au 30e.

L’état de la vue ne s’améliorant pas, on fait une friction d’onguent vésicatoire autour des yeux, tout en continuant l’usage de la pommade.

Le lendemain 11 décembre, l’animal paraît faible sur son train de derrière ; on diagnostique une paraplégie au début, occasionnée par un état nerveux qui, sans doute, est aussi cause de l’affection amaurotique. On ordonne des pilules composées de noix vomique et de carbonate de fer.

La maladie s’aggrave jusqu’au 21, où l’on administre 8 granules