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viennent encore plaider en faveur des médicaments dosimétriques pour l’usage vétérinaire.

Si les médecins, avec raison, n’osent se fier aux doses d’une médecine dont on ne connaît pas la quantité de principe actif, nous, vétérinaires, avons encore à considérer la mauvaise qualité des produits. Il suffit, en effet, que certains pharmaciens aient à donner le médicament d’un animal domestique, pour qu’ils servent le fond et le rebut de leur pharmacie, les parties les plus détériorées, vieillies, éventées, sans valeur, et si de la substance demandée il y a plusieurs qualités, ce sera toujours de la dernière qu’il sera donné, à moins d’indication spéciale, et encore… !  !

Ainsi donc, plus que les médecins, avons-nous à compter sur le peu d’effet des médicaments et devons-nous même, bien souvent, nous réjouir de notre bonne étoile qui a voulu que telle substance détériorée ou de mauvaise qualité n’ait pas fait du mal à la place du bien qu’on en attendait.

Pour toutes ces raisons, l’emploi des alcaloïdes serait un grand pas dans notre médecine, soit encore par la facilité de leur administration à cause de leur petit volume, et la sûreté des effets qu’on voudrait obtenir.

M. Darbot, dans les Annales de médecine vétérinaire, en réponse à une lettre de M. Mansuy, vétérinaire à Remiremont, fait sur les médicaments dosimétriques les réflexions suivantes :

« … Je ne terminerai pas, cher Monsieur, sans vous féliciter des guérisons inespérées que vous avez déjà obtenues avec les alcaloïdes, bien persuadé que vous nous ferez bientôt connaître les nouveaux succès que vous enregistrerez dans cette voie si rationnelle de traitement. Sans doute, la thérapeutique dosimétrique n’est pas encore en état d’entrer couramment dans la pratique des vétérinai-